Mobilisation des Insoumis : Mélenchon appelle à la grève générale le 10 septembre
Dans un contexte politique tendu, Jean-Luc Mélenchon a annoncé une série d’initiatives importantes lors des universités d’été de La France Insoumise (LFI) qui se sont tenues à Châteauneuf-sur-Isère.
Le leader des Insoumis a surtout insisté sur l’importance d’une mobilisation sociale. Devant un vaste public de militants, il a salué les actions prévues pour le 10 septembre, qualifiant cette journée de manifestation comme une opportunité d’exprimer la colère populaire et a lancé un appel à une « grève générale ».
Il a précisé : « Il est essentiel que le 10 septembre soit marqué par un blocage général. C’est-à-dire que nous, travailleurs, devrions participer à cette grève. » D’après lui, cette journée doit préparer le terrain pour une motion de censure que sa formation politique déposera le 23 septembre dans le but de renverser François Bayrou et, par extension, pousser Emmanuel Macron à quitter l’Élysée.
Un mouvement populaire et spontané
Jean-Luc Mélenchon a souligné que le mouvement du 10 septembre est spontané, émanant de base et d’un regroupement de « milliers de personnes » qui y participent depuis le début. Cela fait partie d’une dynamique de « rassemblements citoyens » qui devraient se multiplier dans les semaines à venir. Ce mouvement vise à revendiquer une justice fiscale accrue et à s’opposer au projet de budget 2026 proposé par François Bayrou.
Le leader a rejeté les accusations de récupération politique en affirmant : « Notre but est de soutenir et d’accompagner ce mouvement. »
Les universités d’été des Insoumis, un événement clé pour le parti, continuent tout le week-end. Parmi les temps forts, un débat prévu samedi abordera la commission d’enquête « Betharram », concernant les violences à l’école, avec la participation de Paul Vannier et Violette Spillebout, coauteurs d’un rapport parlementaire. Le rassemblement se clôturera dimanche par une allocution de Mathilde Panot et de Manuel Bompard.
Mélenchon et les médias
Alors que la LFI a mis la pression sur le journaliste du Monde, Olivier Pérou, concernant son livre sur le mouvement, Jean-Luc Mélenchon a reconnu l’importance des journalistes, manifestant un brin d’ironie : « Nous restons sereins, même lorsqu’ils nous critiquent. Parfois, nous avons même l’impression que cela nous profite. » Cependant, il a laissé entendre que « vous serez bientôt remplacés par une intelligence artificielle, vu la longueur limitée de vos analyses. »
De plus, Mélenchon a apporté son soutien à Emmanuel Macron suite aux accusations de Benyamin Netanyahou, précisant que c’est le Premier ministre israélien qui propage l’antisémitisme en tenant des propos qui prétendent représenter la communauté juive dans son ensemble. Il a souligné que les juifs en France doivent être représentés politiquement, non religieusement, dénonçant des amalgames inacceptables.
