Les discussions entre 184 États à Genève n’ont pas réussi à aboutir à un accord concernant un traité mondial pour lutter contre la pollution plastique. Au milieu de la nuit, un nouveau texte de compromis a été proposé aux représentants de ces pays, mais il reste encore de nombreux points à clarifier, comme l’ont rapporté divers afficionados des affaires environnementales.
Jusqu’à présent, les négociateurs se battent pour composer un premier cadre international à même de réduire l’impact des déchets plastiques. La situation s’est intensifiée lorsque, jeudi soir, un nouveau texte a été soumis, interprété par certains comme un début prometteur pour de futures négociations, alors que d’autres estiment qu’il n’est tout simplement pas suffisant pour protéger notre santé et notre planète.
« Il n’y aura pas de traité sur la pollution plastique à Genève », a déclaré la Norvège, qui, accompagnée par l’Inde et l’Uruguay, fait savoir qu’aucun accord n’a pu être cloné depuis le fonctionnement des dialogues.
Le consulting et les tensions ont atteint leur paroxysme lors d’une plénière réunissant tous les délégués, après un échec impressionnant dans la recherche d’un compromis sérieux. Deux groupes antagonistes se déchirent :
- Le premier, composé de pays, reste motivé par un souci de protéger l’environnement, allant des pays de l’Union européenne à des pays d’Amérique Latine, désireux de balayer cette pollution plastique qui gangrène la santé publique.
- En arrière-plan, des nations, souvent en lien avec l’industrie pétrolière, se opposent obstinément à toute suggestion de restrictions concernant la production de plastique.
Depuis trois ans, les représentants tentent de consensualiser un texte juridiquement contraignant défini dans une résolution de l’ONU de 2022. La présence tous azimuts d’industries pétrochimiques, qui semblent tenir les rênes, n’aide pas à intégrer coercitions ou limites réelles sur la production.
Alors que la production de plastique risque de tripler d’ici 2060, il devient urgent d’agir. Pour vous donner un aperçu, depuis les années 2000, la planète a généré plus de plastique qu’au cours des cinq décennies précédentes, majoritairement à travers des articles à usage unique.
En somme, la situation est critique. Les prévisions de l’OCDE décrivent une projection alarmante : la production actuelle d’environ 450 millions de tonnes par an est potentiellement sur le point de grimper à des sommets vertigineux si des mesures effectives ne sont pas intégrées dans les discussions.
