Paris : Les Républicains choisissent Michel Barnier, Rachida Dati demeure en lice

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Lundi soir à Paris, c’était le grand moment de l’audition pour Rachida Dati et Michel Barnier, tous deux présents devant la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains. Cette rencontre a été marquée non pas par des règles strictes, mais davantage par un tour de table où l’élue n’occupant pas de poste au sein de la commission a eu la parole en premier.

Depuis que Birnier a confirmé sa candidature pour les législatives dans la 2e circonscription, la tension est montée chez les LR. Beaucoup espéraient que la situation se dénouerait rapidement, mais c’était en vain. Dati, avec son regard de candidate naturelle pour les municipales, a clairement fait savoir qu’elle n’appréciait pas l’arrivée soudaine de Barnier sur son terrain, qu’elle défendait comme son propre royaume. Dès le dimanche soir, avant son audition, elle ne montrait aucun signe d’abandon et préparait sa revanche, malgré la position de la CNI et du president des LR.

Dati déterminée à rester dans la course

Bruno Retailleau, quant à lui, tout en restant noble dans ses propos, a loué Dati comme la meilleure chance pour Paris : « Il faut se débarrasser du socialisme ici, tu es notre atout! », a-t-il lancé. Peu après, il a avoué que la voix de Barnier était nécessaire à l’Assemblée.

Après Dati, Barnier a pris la parole pour expliquer son choix de se présenter. Il a insisté sur sa volonté d’être utile et a rejeté la notion de chercher un poste, en affirmant qu’il ne babillerait pas autour des municipales. Il a appelé à la coopération, tout en se montrant solennel.

Selon son entourage, Dati tenait à se montrer indéfectible dans sa candidature « quoi qu’il arrive! ». Ce qui, bien sûr, montrait qu’elle n’avait aucune intention de plier face à la pression. Un participant a remarqué que pendant l’audition, tout le monde savait que Dati était farouche, cependant, personne n’a pensé à la mentionner.

Agnès Evren, présidente des LR à Paris, était plutôt directe en affirmant que Rachida était la meilleure, mais que sans les Républicains, son succès serait biaisé. Elle a par ailleurs mis en garde : pour les municipales en mars 2026, la droite devra conserver son leadership. Valérie Pécresse a aussi ajouté qu’investir Barnier était prometteur, mais qu’un bon deal avec Dati était crucial pour éviter les risques inattendus.

La rentabilité politique en jeu

Il est clair, toutefois, que ni Retailleau ni les LR ne sont prêts à laisser *la clé du camion* à Barnier sans se préoccuper des implications. Un proche a souligné : « On est tous pour la soutien, mais pas à n’importe quel prix! ». Barnier désirait avec impatience une confirmation rapide de son investiture mais les Républicains ont rappelé, qu’ils attendaient des documents cruciaux avant de passer à la vitesse supérieure.

Les décisions attendues par le Conseil constitutionnel doivent encore relativiser et éclaircir des problèmes d’équilibre. Le diable réside dans les détails et Rachida Dati elle-même exprime ses limites vis-à-vis de certains candidats précédents : « On n’acceptera pas des gens qui nous ont causé des ennuis depuis des années », a-t-elle affirmé.

La voie à suivre pourrait être semée d’embûches, tant qu’il existe des désaccords, même si les dirigeants croient encore au dialogue. Revenus sur terre, les obstacles politiques pourraient ralentir la réussite des Républicains à Paris.

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