Pauline Ferrand-Prévot sur le chemin de la victoire au Tour de France femmes 2025 après avoir triomphé à la Madeleine

Estimated read time 4 min read

Le parcours du col de la Madeleine étalait 18,6 kilomètres de montée intense, incroyablement difficile avec un dénivelé de 1 500 mètres pour couronner le sommet. Ce 2 août, cette étape du Tour de France 2025 a enfin permis aux meilleures coureuses de montrer de quoi elles étaient capables, et au milieu de ce défi, la française Pauline Ferrand-Prévot a clairement tiré son épingle du jeu.

À 33 ans, celle-ci ne s’est pas simplement contentée de remporter la première étape de sa carrière sur la Grande Boucle, elle a littéralement écrasé la compétition. Elle a distancé ses concurrentes, Demi Vollering et Katarzyna Niewiadoma, championnes passées du Tour, de plus de trois minutes. Une différence que les autres coureuses auront du mal à rattraper ce dimanche 3 août lors de la dernière étape. À moins d’une énorme défaillance de sa part, il semble qu’elle va ramener chez elle son premier Tour de France.

Une victoire soigneusement préparée

Célébrer ce succès a demandé à Pauline Ferrand-Prévot une préparation en profondeur. Dès la première semaine de compétitions, ses performances laissaient entrevoir une forme dynamique, témoignées lorsqu’elle s’est retrouvée dès la première étape à 500 mètres de la ligne. Défiant les enjeux, la championne olympique de VTT avait pour mission de soutenir sa coéquipière vedette, la néerlandaise légendaire Marianne Vos. Cependant, en poussant trop fort, elle a pris l’avance, laissant Vos la coiffer sur le fil. Cela a été un signe fort pour le peloton.

Les jours suivants, ayant pris des stratégies pour le long terme, elle a su éviter les incidents et capter des points de bonification? Le jeudi, elle confiait s’être volontairement « cachée » pour rester forte pour l’étape alpine. Quand le maillot jaune se rapprochait jeudi, elle avait même laissé la Mauricienne Kim Le Court se rapprocher au final, sans doute pour éviter le poids symbolique et protocolaire de ce titre.

Mais ce samedi, face à une montée ardue, elle a montré qu’elle avait vraiment un plan bien conçu en tête. À moins de 10 kilomètres de l’arrivée, le peloton remontait avec seulement une quinzaine de concurrentes. En prenant le commandement aux côtés de l’Australienne Sarah Gigante, elle a commencé à dicter le rythme, prenant de l’avance. En improvisant une course d’endurance tout en se déplacant seule pour les sept derniers kilomètres, Pauline a battu son temps en 1 minute 45 sur Gigante et plus de trois minutes sur ses rivales. Dans une interview après course, elle a expliqué qu’elle avait perçu la montée pratiquement comme une épreuve de VTT, tentant de rester dans sa « zone rouge » sans jamais la dépasser. Facile pour elle, vue son haut niveau d’endurance.

La réalisation d’un fantasme d’enfance

Il y a tout juste un an, après avoir enlevé le titre olympique à Elancourt, un titre qui lui avait auparavant échappé en VTT, Pauline a interprété sa volonté de revenir vers la route. Son objectif, le rêve d’une fillette, était pourtant simple : remporter le Tour de France, une compétition qui autrefois lui aurait été inaccessible puisqu’aucune grande boucle féminine n’existait sur son enfance (la compétition a refait surface en 2022).

Ce samedi soir, la Rémoise s’aperçoit de son rêve qui se concrétise. Carl révèle qu’elle affaires d’endroits tactiquement clés dans un parcours similaire. Dimanche, dès qu’elle répandre le maillot jaune, elle pourrait écrire l’histoire, devenant la première française incisée au palmarès (aux côtés de Jeannie Longo en 1989 et Bernard Hinault en 1985). L’an dernier, elle espérait accomplir cet exploit en trois ans, mais cela pourrait tout de même lui prendre moins de temps que prévu.

(1) Étape de 124 kilomètres entre Praz-sur-Arly et Châtel-les Portes du Soleil avec deux cols de 1ère catégorie et un hors-catégorie (Joux-Plane)

Related Posts: