Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il surveillé par des policiers en prison ?

Estimated read time 3 min read

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, est incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé suite à sa condamnation dans l’affaire libyenne. La situation a conduit le gouvernement, par la voix de Maud Bregeon, à déployer des policiers pour assurer sa sécurité, justifiant ainsi des mesures spéciales pour ce détenu aux réflexions singulièrement médiatisées.

Qu’est-ce que cela implique ?

Actuellement, deux policiers du Service de la protection (SDLP) veillent sur Sarkozy. Selon une source ayant parlé au Figaro, ces policiers seraient armés. Ils alternent toutes les douze heures avec une autre équipe, pour un total de quatre agents qui sont positionnés devant la cellule de Sarkozy ou dans ses lieux d’activité quotidiens. Leur mission est de garantir la sécurité de l’ancien président en cas de soubresauts, que ce soit des émeutes ou d’autres menaces.

Sur quelle base cette décision a-t-elle été prise ?

La justification officielle de ce déploiement a été formulée par Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, mettant en avant la nécessité de protéger Nicolas Sarkozy comme une mesure renforcée de sécurité, en complément des dispositifs du personnel pénitentiaire. Cependant, cette mesure soulève des interrogations sur son efficacité vu le manque d’effectifs au sein des équipes pénitentielles capables de gérer la sécurité sans renfort policier.

Le ministre a accentué que ce dispositif sera maintenu tant qu’il jugera cela utile, en faisant référence à des menaces supposées plus importantes pesant sur Sarkozy. Toutefois, aucune explication précise n’a été donnée sur la nature de ces menaces.

Réactions au sein du personnel pénitentiaire

Les agents pénitentiaires se sont inquiétés de cette décision, étant donné qu’ils n’avaient pas été informés de la présence policière avant l’arrivée de l’ancien président, perturbant ainsi leur routine. Une source interne a affirmé qu’ils l’ont appris seulement le jour même de son transfert en prison.

Les syndicalistes comme Wilfried Fonck du syndicat UFAP-UNSA ont vivement critiqué cette décision, la qualifiant de manque de confiance envers les agents, suggérant que c’était une manière de prouver qu’ils n’étaient pas capables d’assurer la sécurité de tous les détenus, indépendamment de leur statut. Ce sentiment est partagé par de nombreux agents qui ont affirmé que cela n’allégera pas leur charge de travail puisque les policiers se contentent de suivre les surveillants lors des sorties des détenus.

Related Posts: