Voici ce qu’il faut retenir du vote sur la suspension de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale ce mercredi.
Résumé rapide
Le climat au sein de l’Assemblée était pour le moins bouleversé durant ce scrutin concernant la suspension de la réforme des retraites, une mesure emblématique du quinquennat d’Emmanuel Macron. Entre les députés de la gauche déterminée, les macronistes hésitants et tous les autres, on peut se pencher sur qui a voté pour, contre ou a choisi de ne pas voter. Voici le point complet.
Ceux qui ont opté pour la suspension
Le Parti Socialiste (PS), après avoir négocié un compromis avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, a largement voté pour la suspension. Ils ont clairement répondu à l’appel de la CFDT, le premier syndicat français. Jérome Guedj, figure du PS, a affirmé que « des millions de nos concitoyens bénéficieront de cette mesure ». 67 des 69 députés présents du groupe ont opté pour.
Les représentants écologistes ont également voté en faveur de la suspension. François Ruffin, ancien député de LFI, qui siège maintenant au groupe écologiste, a déclaré : « Nous essayons de préserver ce qui peut l’être pour le peuple sans attendre un prétendu grand changement ». Toutefois, quatre membres de son groupe ont choisi de s’abstenir, critiquant la manière dont cette suspension pourrait être financée.
Le Rassemblement National (RN), qui s’est toujours opposé à cette réforme sous l’égide d’Élisabeth Borne, a aussi voté pour sa suspension, Marine Le Pen exprimant des critiques sur d’autres partis naviguant entre opportunisme et engagements.
Enfin, 17 élus du groupe centriste Liot ont également soutenu la suspension, relativement aux efforts faits pour s’opp care à cette réforme.
Ceux qui s’abstiennent
Le groupe majoritaire Ensemble pour la République a principalement choisi l’abstention, en posant une réflexion de compromis ayant permis de ne pas freiner l’avancée d’un budget important avant la fin de l’année. Gabriel Attal, leur président, a expliqué leur démarche comme pragmatique face à une situation en pleine évolution.
Les membres du MoDem s’en sont également séparés, en partie, des votes précédents. Avec 18 abstentions, 1 contre et 11 pour, leur président a estimé nécessaire de ne pas contrecarrer le compromis pris par le gouvernement.
Ceux qui ont voté contre
La France Insoumise, ayant déjà voté un refus lors de la commission, a maintenu cette position en séance plénière, faisant valoir que soutenir ce décalage serait d’accepter les deux années supplémentaires de travail imposées aux Français. La responsable du groupe, Mathilde Panot, a insisté qu’il revient de recréer une retraite digne pour le peuple.
Quant aux communistes, malgré des doutes initiaux, ils ont finalement voté largement contre, dénonçant ce qu’ils imputaient comme une manipulation politique.
De l’autre côté, le groupe Horizons a énoncé son désir de maintenir sa voix contre une rabaissement des attentes et des promesses de stabilité fiscale. enfin, le groupe UDR a rangé dans sa majorité 14 contres.
