Les récents incidents avec des drones au-dessus de cibles sensibles dans certains pays européens continuent d’affoler l’Otan. En réponse, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord a pris la décision d’augmenter sa « vigilance » et ses capacités militaires dans la région baltique.

Cette annonce fait suite à des survols de drones au Danemark, qui est en grande partie bordé par la mer Baltique. Selon l’Otan, les responsables de l’Alliance sont « en contact permanent avec leurs homologues danois ». Martin O’Donnell, porte-parole du commandement allié en Europe, a déclaré : « Nous allons intensifier notre vigilance avec de nouveaux moyens. »

Les mesures comprennent un accent accru sur le renseignement, la surveillance et la reconnaissance. Un navire de défense aérienne a également been intégré dans ce nouveau dispositif, a-t-il souligné.

La Russie : une « menace pour la sécurité de l’Europe »

Des drones non identifiés ont été aperçus survolant des sites militaires danois dans la nuit du vendredi au samedi, notamment la plus grande base militaire du pays, après plusieurs autres survols en début de semaine. Mette Frederiksen, la Première ministre, a fait savoir jeudi que son pays avait été la cible d’attaques « hybrides » récemment, faisant référence à une forme de guerre peu conventionnelle. Elle a désigné la Russie comme étant « une menace pour la sécurité de l’Europe ». De son côté, Moscou a fermement nié toute implication dans ces incidents en sol danois.

Durant le début de la semaine, le président américain Donald Trump a exprimé que l’Otan devait être prête à abattre les avions russes qui violaient leur espace aérien. Cela fait suite à plusieurs intrusions de drones et d’avions de chasse russes, surveillées sur le sol de l’Alliance, mettant en alerte des pays comme la Roumanie, la Pologne, la Norvège et le Danemark. Le dernier événement reconnu se déroula samedi soir aux Pays-Bas.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti samedi de façon formelle contre toute agression posée sur son pays, promettant une « réponse résolue ». Plus tôt dans la semaine, il avait déjà qualifié la menace des avions russes abattus d’« imprudente et dangereuse ».