Un séisme extrêmement puissant, enregistré à 8,8 sur l’échelle de Richter, a frappé le Pacifique tôt mercredi matin, dérangeant la région au large des côtes russes. Les autorités de divers pays ont immédiatement réagi en lançant des alertes au tsunami, prévenant que des vagues de trois mètres étaient envisageables dans certaines zones côtières.
Ce tremblement de terre, considéré comme le plus violent dans le secteur, a eu lieu près de la péninsule du Kamtchatka, et a déclenché des vagues de tsunami ayant déjà provoqué des inondations à Severo-Kourilsk, dans l’archipel des Kouriles. Selon le ministère des Situations d’urgence, cette petite ville de 2000 habitants a été fortement touchée et ses citoyens évacués en toute hâte.
Des clips diffusés sur les réseaux sociaux montrent des bâtiments inondés dans cette localité isolée, tandis que des images en temps réel de la télévision japonaise révèlent la panique chez les populations côtières qui se mettent à l’abri, en direction de zones plus élevées. Dans la préfecture d’Hokkaido, un premier tsunami de 30 cm a été détecté.
Au moment des événements, l’USGS (Institut américain de géophysique) avait d’abord annoncé une magnitude de 8,7, avant de corriger à 8,8. Le tremblement de terre s’est produit à 23H25 GMT, à une profondeur de 20,7 km, à environ 126 km de la capitale de la région du Kamtchatka.
Urgence d’évacuer !
Sur les ondes de NHK, la télévision japonaise, les présentateurs exhortaient les résidents côtiers : « Évacuez immédiatement pour protéger vos vies ! »
De leur côté, les travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima, qui avait déjà subi des dégâts lors d’un précédent séisme en 2011, ont été évacués par précaution.
Avec des multiples alertes sur le point d’être exécutées, l’Agence météorologique japonaise (JMA) met en garde : « Restez loin de la mer et des cotes tant que le danger persiste. » Initialement, un taux de tsunami d’1 mètre avait été signalé ; la magnitude a rapidement été relevée à trois mètres en raison des circonstances changeantes.
Les chemins de fer ont rapidement suspendu leurs services à travers certaines régions, et les résidents sous alerte de tsunami ont été conseillés de trouver refuge dans des zones surélevées le plus vite possible, selon le porte-parole du gouvernement.
Les alertes japonaises couvrent désormais la plupart des côtes nord et est, s’étendant jusqu’à Osaka. Des risques de vagues de trois mètres ont également étéangoissés le long des côtes pacifiques de l’Équateur, de la Russie et des îles hawaïennes, rendant la situation d’une gravité incontestable.
Des tsunamis entre un et trois mètres pourraient également toucher des endroits comme le Chili, le Japon et Hawaï, alors que les autorités mexicaines recommandent d’éviter l’océan.
Les Philippines ont lancé des avertissements similaires, encourageant les habitants côtiers à rechercher refuge, Plu recherche un tsunami modéré attendu vers 06h40 GMT.
Les États-Unis ne sont pas en reste, ayant décrété des alertes de divers niveaux le long de la côte ouest, du Canada au Mexique, avec envoi de notifications sur les appareils mobiles pour alerter la population.
Secousses supplémentaires en perspective
Au moins six répliques, dont deux assez puissantes (6,9 et 6,3), ont été enregistrées par l’USGS. Les sismologues locaux notent qu’il pourrait également y avoir prochainement des répliques ayant du potentiel de faire jusqu’à 7,5 sur l’échelle de Richter.
Rappelons qu’à la fin juillet, la région a connu un autre tremblement de terre de 7,4, suivi de plusieurs petites répliques, sans faire de réelles destructions.
L’épicentre de cet événement est situable au même endroit que celui d’un tremblement de terre dévastateur de 9,0 en novembre 1952, événement qui avait causé un tsunami destructeur à l’échelle du Pacifique.
La péninsule du Kamtchatka, connue pour être le carrefour des plaques tectoniques pacifique et nord-américaine, est l’une des zones les plus sismiquement actives au monde, ayant enregistré plusieurs secousses de grande magnitudes depuis le début du siècle dernier.
