Sommet Trump-Poutine : enjeux et attentes de chaque camp

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Un rendez-vous très attendu
Ce vendredi, le monde regarde l’Alaska où Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent pour aborder l’avenir du conflit en Ukraine. C’est historique, car chacun a des choses à tenter d’obtenir de ce face-à-face.

Les objectifs de Poutine
Poutine voit cette rencontre comme uneUD
victoire, arguant que sa présence à ce sommet le place comme un acteur clé de la diplomatie mondiale. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’a d’ores et déjà souligné. Pour lui, si la Russie arrivait à établir un accord instable qui pourrait mener à un cessez-le-feu, sans sécuriser les intérêts de l’Ukraine, ce serait un scénario acceptable. Cependant, cela inclut des attentes difficiles à accepter pour l’Ukraine : annexer des régions telles que Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, sans oublier la Crimée, patrimoine russe depuis 2014. De surcroît, les souhaits de Poutine comprendraient que l’Ukraine abandonne le soutien militaire occidental et ses ambitions envers l’OTAN.

Les attentes de Trump
Dans son dernier échange, Donald Trump a déclaré son intention d’œuvrer pour mettre fin à la violence. Habitué à représenter les deux parties d’un conflit, il souhaiterait être perçu comme un médiateur capable de proposer des solutions dans ce défi majeur. Sa promesse d’éradiquer ce conflit brutal en Europe pourrait aussi lui faire envisager le Nobel de la paix. Au départ, il s’imaginait résoudre ce désaccord en un clin d’œil mais, plus récemment, admet qu’il s’apprête à « tâter le terrain » face à Poutine, et qu’il y a 25 % de chance d’échec de cette entreprise diplomatique.

Les craintes ukrainiennes
Au sein de l’Ukraine, les craintes sont palpables. Pour de nombreux experts, espérer que la réunion n’aboutisse à aucun accord peut être la meilleure option pour éviter que le pays ne soit mis sous pression pour des concessions territoriales. Dans l’idéal, des sanctions supplémentaires seraient imposées à la Russie pour limiter son agression. Cependant, un s’accord avec Trump pourrait poser un grand défi, ce dernier ayant tout de même exprimé que les discussions devraient inclure des négociations sur les frontières pour tomber d’accord.

Pourquoi l’Alaska ?
Ce choix d’un camp en Alaska est également stratégique. En effet, Poutine, blessé par de nombreuses sanctions et un mandat d’arrêt, pourrait simplement traverser le détroit de Béring sans la contrainte d’un pays tiers. La base militaire d’Elmendorf-Richardson offre des conditions de sécurité optimisée pour cette rencontre au sommet. Évidemment, l’Alaska est chargé d’une histoire russo-américaine, alors que Poutine est conscient de la richesse de ce symbole.

Source : AFP

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