Dans la nuit de mardi à mercredi, l’archipel des Marquises a été touché par des vagues, suscitant des inquiétudes après un fort séisme survenu dans le Pacifique près de la Russie. Heureusement, cette alerte n’est plus en vigueur depuis plusieurs heures maintenant.
« Un tsunami se dirige vers la Polynésie française. Tous les services de l’État sont en action pour garantir la sécurité de nos citoyens. Soyez vigilants et suivez les consignes des autorités locales. Toute ma solidarité avec les habitants des Marquises et de toute notre communauté du Pacifique », a déclaré Emmanuel Macron sur X.
Entre 2h et 5h du matin, des vagues atteignant 1,5 mètre ont touché l’île de Nuku-Hiva, qui compte environ 3000 habitants, selon les dernières informations du Haut-Commissariat de Polynésie.
Anny Pietri, cheffe de la subdivision des Marquises, a, pour sa part, affirmé à l’AFP : « Nous n’avons enregistré aucun dégât ni victime grâce à l’organisation rapide des plans de sauvegarde. » Cela fait suite à une réunion avec les maires des trois îles les plus affectées, où près de 700 des 6119 habitants ont été mis en sécurité. « La communication des consignes a bien été respectée », a-t-elle ajouté.
Des « fluctuations atténuées »
Après ces premières vagues, le Laboratoire de géophysique (LDG) des Marquises a noté une « atténuation des oscillations », entraînant l’arrêt de l’alerte sur terre, comme l’a indiqué le Haut-Commissariat dans un communiqué.
« La population peut revenir dans ses logements, tout en évitant les rivages et les lits de rivières, tout en demeurant prudente », a précisé un représentant de l’État sur l’archipel. Il a tout de même rappelé que les activités nautiques restent interdites dans les Marquises.
Les populations dans les zones à risque avaient été averties à l’avance et avaient pu se retirer de leurs habitations. Initialement, le Haut-Commissariat avait estimé des vagues égales à 4 mètres, mais ces prévisions ont été révisées à la baisse, avec des vagues oscillant entre « 1,10 m » et « 2,50 m » pour Ua Huka, Hiva Oa et Nuku Hiva.
D’après Humberto, un résident de Punaauia sur l’île de Tahiti, la situation n’est pas alarmante : « Il n’y a pas de dégâts visibles sur la côte, juste quelques petites vagues. Cela ne vaut même pas le coup de surfer. » Il a également souligné que le Haut-Commissariat avait fait preuve de prudence en envoyant des alertes, même si l’impact principal était loin, vers les Marquises, à environ 4 heures de vol.
Des vagues « d’une hauteur réduite » à venir
Pour les heures à venir, le Haut-Commissariat a indiqué qu’une seconde couche de vagues, d’une hauteur « plus faible », environ « 50 cm », est à prévoir.
Le séisme, d’une magnitude de 8,8, s’est produit mardi à 23h24 GMT (1h24 à Paris) à environ 126 km de Petropavlovsk-Kamtchatski, au Kamchatka, entraînant des alertes tsunami à travers tout le Pacifique, ainsi que des évacuations au Japon et à Hawaï.
Les populations marquisiennes avaient été « mises en sécurité dans des endroits désignés à l’avance » pour y passer la nuit en toute sécurité, a annoncé Xavier Marotel, secrétaire général du Haut-Commissariat, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons déjà eu une vague semblable en 2015 sans incidents, et un exercice identique a eu lieu il y a environ six semaines, ce qui a préparé la population à toute éventualité », a mentionné Manuel Valls sur BFMTV.
En parallèle, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a partagé sur X que « nos troupes en Polynésie française sont en alerte préventive, prêtes à aider nos concitoyens dans toutes opérations de recherche, sauvetage ou évacuations matérielles ».
