Ukraine : Suède et Autriche, prêtes à accueillir Poutine pour des pourparlers de paix malgré les accusations de la CPI

Estimated read time 3 min read

La Suisse a fait savoir qu’elle est prête à offrir de l’ ‘immunité’ à Vladimir Poutine, président russe, malgré les accusations portées contre lui par la Cour pénale internationale. Cette affirmation a été faite par Ignazio Cassis, le ministre suisse des Affaires étrangères, avec une condition : Poutine doit se rendre en Suisse pour une ‘conférence de paix’.

Lors d’une conférence de presse à Berne, Cassis a souligné que des règles instaurées l’année précédente permettent d’octroyer de l’immunité aux individus faisant face à des mandats d’arrêt internationaux, à condition qu’ils participent à des initiatives de paix et non à des voyages d’ordre privé.

D’un autre côté, l’Autriche est également sur les rangs. Son chancelier, Christian Stocker, a proposé que Vienne accueilli cette rencontre, évoquant la tradition de la ville en matière d’organisation de conférences internationales, comme celles de l’Opep ou de l’OSCE.

La chancellerie a noté que si des discussions avaient lieu là-bas, une collaboration avec la CPI serait nécessaire pour ‘rééclaircir la situation’ afin de permettre la participation de Poutine.

Proposition Motivante d’Emmanuel Macron

C’est le président français, Emmanuel Macron, qui a avancé l’idée d’un sommet potentiel entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, en Europe. Macron a mentionné que cela pourrait se faire dans un pays considéré comme neutre, mentionnant spécifiquement la Suisse.

Ignazio Cassis se dit entièrement disposé à organiser une telle rencontre, tout en disant reconnaître les aptitudes de la Suisse dans ce domaine. Cependant, il a aussi noté que la Russie semblait moins enthousiaste envers la Suisse ces dernières années.

Il rappelle que la Suisse a mis en œuvre les sanctions adoptées par l’Union européenne après le début des hostilités généralisées en Ukraine par la Russie en 2022. Cassis a reconnu avoir exprimé sa disponibilité à organiser de telles rencontres lors de ses échanges avec Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, mais sa réponse a souvent été que la Russie avait perdu de l’intérêt en raison de ces sanctions.

Le ministre a également mentionné une occurrence récente où Valentina Matvienko, présidente du Sénat russe et proche collaboratrice de Poutine, s’est rendue à Genève selon une invitation exploitant ses efforts pour dialoguer au sein du cadre de l’Assemblée de l’Union parlementaire internationale. Ce périple de Poutine à Genève remonte à juin 2021, lorsqu’il a rencontré Joe Biden.

Bien que l’Autriche, un pays neutre et membre de l’UE, avait habituellement eu des relations amicales avec la Russie, ces liens se sont tendus au fil des ans, notamment à la lumière desUNidées x tensions récentes.

Les dernières négociations russo-ukrainiennes se sont déroulées à Istanbul, en Turquie, qui, bien qu’étant membre de l’OTAN, reste perçue par Moscou comme un partenaire amical.

Related Posts: