Andriï Paroubiy, figure emblématique de la lutte pro-européenne, a été assassiné samedi—Kiev pointe du doigt la Russie
Le drame s’est joué à Lviv ce week-end : l’ancien président du Parlement ukrainien, Andriï Paroubiy, a perdu la vie dans des circonstances tragiques. Ce lundi, le président Volodymyr Zelensky a exprimé un vif soutien aux enquêteurs, annonçant l’interpellation d’un suspect.
Opération rapide des forces de sécurité
Le suspect, dont l’identité reste floue pour l’instant, a été arrêté dans la région de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev. La ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko, a révélé que cette opération avait mobilisé plusieurs dizaines de membres des forces de sécurité nationales.
Un assassinat d’un planning minutieux
Les autorités ont indiqué que l’assassinat semblait avoir été « minutieusement préparé ». Zelensky, sur les réseaux sociaux, a remercié les forces de l’ordre pour leur réactivité et a promis que les investigations continueraient afin de faire toute la lumière sur ce fait tragique.
À 54 ans, Paroubiy était une figure centrale de la révolution pro-européenne en Ukraine. Il a occupé le poste de président de la Rada, le Parlement ukrainien, de 2016 à 2019. L’attaque a été qualifiée de meurtre orchestré, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, insinuant que des éléments russes pourraient en être responsables, dans le contexte de la guerre qui oppose les deux pays depuis février 2022.
Une cible de longue date
Paroubiy est surtout connu pour son rôle significatif dans les mouvements pro-européens en Ukraine, notamment la « révolution orange » de 2004 ainsi que les événements du Maïdan en 2014 où il avait dirigé des groupes d’autodéfense contre la répression. Cette insurrection réussie a poussé l’ancien président pro-russe, Viktor Ianoukovitch, à quitter son poste pour se réfugier en Russie en 2014.
Auparavant, Andriï Paroubiy avait échappé à une tentative d’assassinat grâce à sa survie d’une attaque à la grenade en 2014. Il figurait sur une liste de personnalités recherchées par les autorités russes, qui contiennent des milliers de noms, incluant aussi bien des responsables ukrainiens que des personnalités étrangères.
