Inès de la Fressange : « Mes filles n’ont plus besoin de moi » – Réflexions sur la vie et la mort

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Inès de la Fressange, à 68 ans, n’a pas perdu son esprit vif ni son élégance. Dans une interview pour Paris Match faite en avril dernier, l’ancienne muse de Chanel a évoqué avec émotion ses pensées sur la fin de vie. Elle parle de sa famille, de ses souvenirs, et offre un regard réfléchi sur le passage du temps.

« Mes filles n’ont plus besoin de moi »

La mannequin emblématique, qui célébrera ses 69 ans le 11 août prochain, exprime son absence de peur face à la mort. Son souhait principal reste d’éviter la maladie et la souffrance, mais l’aspect final de la vie ne lui fait plus peur. « Mes filles n’ont plus besoin de moi », déclare-t-elle avec une touchante tendresse, se référant à Nine et Violette, ses filles qu’elle a eues avec l’homme d’affaires italien Luigi d’Urso, décédé en 2006. Elle partage cependant qu’il lui serait « un peu triste » de les quitter, soulignant l’importance de son rôle chaleureux dans leur vie.« C’est toujours réconfortant d’avoir une grande maman facilement joignable pour des conseils pratiques », plaisante-t-elle, fidèle à son humour.

Des pensées pour son compagnon Denis Olivennes

Inès n’oublie pas de dire un mot pour son compagnon Denis Olivennes, une figure reconnue du paysage médiatique français. « Je pense que lui aussi ressentira un peu de tristesse. Il portera une cravate noire, et cela lui ira parfaitement », ajoute-t-elle, mêlant affection et autodérision. Remettant en question l’idée que le temps s’échappe, elle précise : « La vie ne s’écoule pas en un clin d’œil. J’accumule beaucoup de souvenirs, j’ai rencontré tant de gens et visité plusieurs endroits. Aucun regret ne m’atteint. » Cette déclaration résume son approche sereine acceptant son parcours de vie.

Son père et la mort

Pour Inès, la mort n’est pas un concept distant. Elle y a été confrontée plusieurs fois, notamment avec le décès de son père en 2024, une perte qui a affiné sa perspective sur l’au-delà.

Elle relate que deux ans avant son décès, son père lui faisait part de ses expériences de mort imminente, un sujet qu’elle a exploré en profondeur : « Je suis devenue une experte des expériences de mort imminente. J’ai vu des films et lu tous les bouquins. » Elle recommande notamment La mort n’existe pas de Stéphane Allix, qu’elle a tenté de partager avec ses proches, en plaisantant : « Personne ne s’y est vraiment plongé. Dans cette famille de cerveaux brillants, je suis le clown. » Malgré son intérêt pour le spirituel et son espoir d’une vie au-delà, elle regrette que son père « n’ait pas fait contact » pour valider leurs croyances.

Une paix d’esprit unique

Aujourd’hui, Inès de la Fressange avance avec une conscience du temps, mais sans aigrissement. Dotée de précieux souvenirs, de liens familiaux solides et d’une vision sereine sur la mort, elle incarne une sagesse empreinte d’humour. Loin des airs tragiques, ses paroles mettent en exergue un équilibre entre lucidité et tendresse, révélant une approche de la fin comme une étape naturelle et libérée de peur et de regrets.

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