La montée des artistes virtuels : entre crainte et succès

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Avant l’actrice IA Tilly Norwood, une fausse chanteuse a déjà signé un contrat avec un gros label
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L’éléphant dans la pièce : l’IA dans l’art

Tilly Norwood et Xania Monet ont plusieurs similitudes : belles, jeunes, talentueuses, et surtout… elles ne sont pas réelles ! La première se présente comme une « actrice », tandis que la seconde se présente comme une « chanteuse ». Ces personnages, tous deux générés par une IA, créent un vrai bouleversement dans le milieu artistique.

Depuis son apparition au Festival du Film de Zurich grâce à sa créatrice Eline Van Der Velden, Tilly Norwood est devenue une source d’inquiétude pour beaucoup dans le milieu du cinéma. De nombreux acteurs et réalisateurs s’opposent ouvertement à cette nouvelle forme d’art, et la SAG-AFTRA, un des plus gros syndicats d’acteurs aux États-Unis, a même mis en garde les producteurs qui s’intéressent à cette « actrice ».

Les inquiétudes de l’industrie cinématographique face à l’émergence de Tilly Norwood

Une nouvelle star de la musique

Alors que le cinéma oppose une résistance, dans le domaine musical, les choses avancent plus rapidement. En septembre, le label Hallwood Media a signé un contrat prestigieux avec Xania Monet. Ce contrat s’élève à 3 millions de dollars (plus de 2,5 millions d’euros) comme l’indique Billboard.

Xania Monet : le nouveau visage du Rn’B ?

Bien que Xania Monet n’ait pas encore conquis le public français, elle est déjà en train de percer aux États-Unis. Son single How Was I supposed to Know fait un carton avec 2,7 millions d’écoutes sur Spotify et 3,1 millions de vues sur YouTube. D’autres morceaux comme I asked for so little et The Strong don’t get a break dépassent également le million d’écoutes.

La voix bien connue derrière ces hits n’est autre que Telisha Nikki Jones, une Américaine de 31 ans qui préfère rester anonyme face à la caméra. Grâce à Suno, un logiciel d’IA dédié à la musique, elle peut créer des morceaux complets avec juste quelques clics. Il est à noter que Universal Music et Warner Records ont récemment attaqué Suno en justice pour des raisons liées aux droits d’auteur.

Toutefois, malgré son rôle en tant que parolière, Telisha laisse Xania loin des réflexes d’une vraie personne. Sur les plateformes comme Instagram, son profil présente Xania comme une artiste humaine : « J’écris de la musique. Nouvelle artiste ». Cela soulève d’importantes questions éthiques car cette figure numérique est souvent déconnectée de la transparence concernant son origine. Un dilemme qui pourrait devenir de plus en plus fréquent dans les années à venir.

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