De quoi parle le film ?
On suit le parcours d’une infirmière prête à tout pour soutenir une jeune mère et son fils, allant même à aller à l’encontre de ses supérieur.e.s.
Kronika cinématographique
Juillet 2021 marque un moment mémorable pour le cinéma avec le retour lumineux du Festival de Cannes après une édition blanche due à la pandémie de Covid. Annette a ouvert la voie en musique, tandis que Titane a ravi le public. Wes Anderson a enchanté avec un red carpet éblouissant, et Sean Baker a fait ses débuts en Compétition. Le film 12 chapitres à Julie, quant à lui, a également eu son succès.
Un certain niveau de compétition a vu des talents émergents se hisser sur le devant de la scène, comme la réalisatrice Laura Wandel avec son film Un Monde, un drame poignant sur le harcèlement scolaire. Parée d’une belle réputation, elle a su marquer les esprits malgré l’absence de prix cette année-là.
Cette fois, Laura Wandel est de retour avec un film plus touchant que jamais. Placée dans les couloirs d’un service pédiatrique, sa caméra se focalise sur le monde de l’enfance, tissant une histoire émotive et presque en temps réel. Avec des visages familiers comme Léa Drucker et Anamaria Vartolomei, le film a un aspect presque documentaire qui capte l’attention.
Une approche originale du drame
« On a vraiment exploré en profondeur nos personnages, » partage une des actrices à Cannes, où L’Intérêt d’Adam a été projeté. « Après avoir lu le scénario, j’étais chargée de questions et apparemment Laura l’était aussi. Elle me laissait créer mon personnage, laissant de la place pour l’inventivité sur le plateau. »
« J’ai adoré le personnage qu’elle m’a confié, une infirmière, dessinée à partir de ses recherches immersives à l’hôpital. Son approche montre tant de chaleur envers ses personnages. Elle aborde sans hésitation les problématiques liées à cette profession difficile, tout en révélant la profondeur de ses défis. »
Cette méthode contribue à un récit immersif qui offre au spectateur un accès direct aux émotions de ces femmes, interpretées magistralement par les actrices, surtout par Léa Drucker.
« Il a été essentiel d’apprendre les gestes professionnels qu’on voit au cinéma. J’ai eu le soutien constant d’une infirmière pendant le tournage pour rendre ces moments authentiques. »
« Au-delà des aspects techniques, il était profondément significatif d’engager une conversation sur nos métiers et préoccupations respectifs, créant un lien fort compris dans le film, autour de la fatigue et des sacrifices que nous vivons, » précise-t-elle.
Gestures and workload on set
« La méthode de tournage reflète l’intensité de ce monde – pas de pause, juste des heures de travail. Pour certaines scènes, il n’y a même pas de temps pour le déjeuner. Le film de Laura exige une constance. », a t-elle ajouté.
Ici, l’impact émotionnel du film laissera les spectateurs stupéfaits, reflétant une humanité brute et une tension palpable à travers des performances remarqu αbles par chaque actrice, y compris le jeune Jules Delsart, dans le rôle titre d’Adam. Laura Wandel maîtrise l’art de capturer ces instants, promettant un avenir radieux pour elle dans le cinéma.
Propos de Maximilien Pierrette, recueillis à Cannes le 14 mai 2025
