Le tabagisme, actif, passif et maintenant tertiaire : ce que vous devez savoir
Le tabagisme tertiaire est une sous-catégorie largement ignorée, qui découle à la fois du tabagisme actif et passif. Pourtant, elle cache des dangers bien réels.
Distinction entre les formes de tabagisme : quelles différences ?
Le tabagisme actif concerne directement ceux qui fument. Il s’agit de cet acte de inhaler la fumée produite par le tabac. De l’autre côté, nous avons le tabagisme passif, qui affecte les personnes non-fumeuses, exposées à la fumée des fumeurs aux alentours.
Et maintenant, qu’en est-il du tabagisme tertiaire, souvent appelé ultra-passif ? Regardons ça de plus près.
Tabagisme tertiaire : définition et risques invisibles
Cela englobe tous ceux qui vivent dans un espace où les particules du tabac ont été captivées par des tissus, des murales ou des meubles, même longtemps après le dernier relâchement de fumée. Incroyable, non ?
« En analysant le tabac, nous avons découvert que fumer à l’intérieur laissé des traces dans les textiles comme les rideaux, les canapés, sans parler des voitures », déclare le Professeur Daniel Thomas, cardiologue et porte-parole de l’Alliance Contre le Tabac.
Cela veut dire que les personnes vivant autour de ces objets peuvent inhaler ces particules empêtrées. Que ce soit en fumant près d’une fenêtre ou sur un balcon, une partie entre quand même, se fixant dans l’environnement. Ces parents qui se donnent la peine de fumer dehors ne réalisent peut-être pas que ces particules s’accumulent sur leurs vêtements.
Quels dangers le tabagisme tertiaire présente-t-il pour la santé ?
« Un fumeur a 50% de chances de succomber à des maladies cardiovasculaires ou respiratoires associées à son addiction. Ceux exposés à la fumée passivement voient leur risque d’accident vasculaire cérébral ou de cancer augmenter de 30% », indique le Professeur Thomas. Mais qu’en est-il alors des impacts du tabagisme tertiaire ?
La réponse n’est pas si simple. En effet, « il manque des preuves claires et définitives sur l’impact direct du tabagisme tertiaire », continue-t-il. « Il est avéré que ces particules piégées dans les matières peuvent avoir des effets nocifs, sans pour autant pouvoir les quantifier à ce jour ».
Ce qui complique encore plus les choses : ces résidents sont blended exposés au tabagisme passif aussi, rendant donc difficile la ségrégation entre les effets du tabagisme secondaire et tertiaire.
Des études sur des souris ont mis en évidence des effets sur la coagulation sanguine, entraînant des maux vasculaires, mais « nous ne pouvons pas extrapoler ces données pour les humains ».
Le tabagisme tertiaire reste marginal comparé aux dangers du tabagisme actif. Leurs mots finaux ?
« Tant qu’on n’en finira pas avec le tabagisme actif, le tabagisme passif et tertiaire demeureront un problème », conclut le Professeur Thomas.
Merci au Professeur Daniel Thomas pour son apport considérable à la compréhension de ce phénomène.
