Lors d’une interview qu’elle a donnée en juin, Noémie Lenoir, la mannequin et comédienne, s’est confiée sur son parcours difficile avec l’alcoolisme au micro de Konbini. Elle a commencé à consommer de l’alcool à 19 ans et a finalement sombré dans un usage excessif : « Je suis issue d’une famille avec un père alcoolique et une mère déprimée. Pour oublier tout ça, j’ai commencé à boire. » Un jour, elle a pris conscience de son problème en ouvrant une bouteille de rosé, seule chez elle. C’était un moment de révélation : « Réunions de famille ou pas, je me haïs et j’avais l’impression d’être la plus moche des femmes. » En 2010, elle a même envisagé de mettre fin à ses jours à cause de ces luttes internes.
Noémie sans tabou sur son alcoolisme
Le 30 septembre, Noémie Lenoir a été l’invitée du psychiatre Laurent Karila sur le podcast Addiktion. À 46 ans, elle a partagé un nouveau chapitre de ses douleurs liées à l’alcool : « À l’époque, je buvais pour aller bien, c’était comme ça, notre génération y avait recours. » Elle se remémore ces moments de solitude : « Quand les autres ne voulaient plus faire la fête, je prenais mon ménage puis moi, et je remettais un verre. » C’était sa manière de vivre, à hauts et bas.
La naissance de son fils dans les années 2000 lui a permis de réduire un peu sa consommation pendant trois ans. Mais en 2007, la dépression a refait surface : « J’en étais à un stade où j’avais des trous de mémoire. Je pouvais faire black-out, même en étant sobre. Entre 2007 et 2010, j’avais du souvenir, mais je fonctionnais presque comme un robot, m’agrippant à tout ce que je devais faire. » Sa mère a toujours été là pour la soutenir, mais elle devait voir sa fille en détresse régulièrement, ce qui l’attristait profondément.
Une renaissance après l’épreuve
En 2010, Noémie a frôlé la mort après une tentative de suicide. Ce moment brutal a été déclencheur : « Lorsque ceci s’est produit, c’est ma mère qui est arrivé ; j’ai ressenti un choc en tenant son regard. » Un tournant dans sa vie. Depuis 2013, Noémie est suivie par un psychologue et se sent beaucoup mieux. En parlant de sa douleur, elle a trouvé un certain apaisement : « Ce soutien m’a fait énormément de bien, j’ai pu mettre des mots sur mes souffrances et vidéos, je lui dois ma vie.«
