TikTok : La tendance du ‘je m’en fous’ et l’acceptation de la fatigue mentale

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Dans une nouvelle mode qui a rapidement pris de l’ampleur sur TikTok, on voit des utilisateurs, souvent âgés entre 18 et 30 ans, jeter un regard critique sur les conventions sociales en dressant, carnet à la main, une liste d’indifférences. Mais sous cette apparence légère, cette tendance soulève en réalité des questions plus profondes sur la société actuelle.

D’un côté, des phrases comme ‘je me fiche de la météo, je m’habille comme je veux’ ou ‘je me moque de ne pas manger équilibré’ défilent à l’écran. L’idée est simple : face à la caméra, les jeunes affichent des comportements qui, selon eux, échappent aux attentes sociétales auxquels ils sont confrontés.

Une réaction générationnelle

Ce mouvement, qui peut sembler anodin, est à la fois une manière de s’émanciper du regard des autres et un reflet des pressions que subit la génération actuelle. Par exemple, Zoé Tondut, une influente du milieu, déclare : ‘Je m’en fous si tu ne viens pas me dire bonjour parce que je suis un peu asocial, ça m’arrange.’ Cette changement de perspective résulte en partie des défis uniques qu’a rencontrés la Gen Z, supposée entrer dans le monde adulte en pleine période de confinements et de travail à distance.

Il est intéressant de noter qu’à travers ces courtes vidéos, une partie de ce succès repose aussi sur l’impuissance et l’angoisse face à l’avenir. Certain.e.s annonces, comme ne pas vouloir se soucier de sa retraite parce qu’‘on ne sait jamais, je peux être mort’, ou sur le désintérêt pour l’actualité, dévoilent un sentiment de résignation face aux circonstances actuelles, tandis que d’autres abordent des thèmes nettement liés à un environnement de travail difficile: ‘Je me fous du travail d’après 18 heures, je n’y retournerai pas.’

C’est incroyable de voir comment cette tendance invite les internautes à revendiquer un nouveau mode de vie où le “je m’en fous” est promulgué comme un art de vivre : ‘Quand tu te fiches de tout, la vie est tellement plus sympa’, conclut l’une d’elles. Cela dit, certaines expressions, souvent émises avec légèreté, semblent pouvoir rendre sceptique, en particulier quand elles émanent de personnes souvent privilégiées : ‘Je me moque de dépenser 7 euros pour un café.’ Espérons que ces paroles ne se répandent pas trop dans les oreilles de vos baristas parisiens !

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