Ce samedi à Berlin, une manifestation pour soutenir les Palestiniens de Gaza a rapidement rencontré des tensions. Au final, 57 personnes ont été arrêtées par les autorités, et 17 agents de police ont subi des blessures durant les opérations, comme le rapporte la police allemande.
Sur X, des semblants de troubles à l’ordre public ont été décrits, comprenant des actes de résistance tels que des jets de bouteilles et des agressions physiques. De plus, des slogans antisémites et des signes utilisés par des groupes considérés comme anticonstitutionnels et terroristes ont également été mentionnés.
Aperçu de la Marche des Fiertés
Malgré plusieurs avertissements, les organisateurs n’ont pas réussi à apaiser les esprits parmi les participants. La police a évalué qu’environ 10 000 manifestants étaient regroupés et a finalement dispersé le défilé en réaction.
Le mouvement à l’origine de cet appel, connu sous le nom de « fierté Queer internationaliste pour la libération », milite pour une lutte anti-impérialiste, anticoloniale et antisioniste, comme on peut le lire sur leur site internet.
Il convient de souligner que cette manifestation a eu lieu en parallèle avec celle de la Marche des fiertés, qui s’est tenue dans un autre quartier de Berlin. Comme rapporté par la police, 64 personnes ont également été arrêtées lors de cet événement pour des voies de fait, blessures, ainsi que pour l’utilisation de symboles d’organisations illégales.
Contexte de tensions à Berlin
Les manifestations à Berlin en lien avec le conflit de Gaza ne sont pas nouvelles. Elles ont été relancées après l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. Ce conflit a occasionné, selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 59 733 décès dans la région.
Il y a quelques mois, le Conseil de l’Europe a critiqué l’Allemagne pour avoir entravé la liberté de manifestation en faveur des Palestiniens. Portant le poids de son histoire, notamment avec la Shoah, l’Allemagne apparaît comme un des plus fervents soutiens d’Israël, avec une position qui reste ancrée dans sa politique d’État.
