Rappelons-nous des Gilets jaunes. C’est exactement ce qui vient à l’esprit avec l’émergence d’un tout nouveau collectif qui commence à faire parler de lui sur les réseaux sociaux. Ce mouvement, connu sous le nom de « Bloquons tout ! », a vu le jour suite aux annonces de François Bayrou concernant un plan économique ciblant 43,8 milliards d’économies.
Cette initiative a pris naissance sur TikTok peu après les lettres budgétaires du Premier ministre, le 15 juillet, et a très rapidement gagné d’autres plateformes comme X et Facebook. L’impact a été tel qu’il a secoué plusieurs communautés, y compris des figures comme les soignants et étudiantes, et attire même des anciens Gilets jaunes qui commencent à se redynamiser localement.
Le message est clair. Dès le 10 septembre 2025, « nous ne consommons plus, ne travaillons plus, nous gardons nos enfants avec nous », clame le tract circulant parmi les membres. Le collectif affirme travailler autour de trois maîtres mots : le boycott, la désobéissance et la solidarité.
En termes d’organisation, il semblerait que ce soit une vingtaine de personnes qui prétendent être « apolitiques » et qui, selon un membre anonyme, se seraient regroupées surtout grâce aux réseaux sociaux. Leurs premiers échos auraient vu le jour dès le 21 juillet, déclenchant un relai important des appels à l’action, renforçant l’appel à la mobilisation de différentes franges de la société.
Une dynamique qui attire l’attention
Des premiers signaux d’alarme relatifs à la mobilisation sont apparus grâce à un compte TikTok d’un groupement, les Essentiels, poussant pour une idée de « France souveraine ». Des figures du mouvement des Gilets jaunes, telles que Jérôme Rodrigues, et d’autres, se réapproprient ce discours et diffusent des contenues visuels créés par intelligence artificielle, tout en se retrouvant partout partagés avec des comptes allant de l’extrême droite à rassemblements de gauche.
« C’est une réaction qui ne demande pas à prendre le pouvoir mais plutôt à le remettre en question», relève le sociologue Jean Viard, lui donnant un aura de spontanéité trop peu structurée et émaillée d’idées disparates. L’unité, cependant, réside dans le ressenti général de mépris que subissent beaucoup face à l’État qui considère symptomatiquement sa perte en manière de bonus des jours fériés.
Pour l’instant, aucune formation politique n’a directement adressé ce mouvement, bien que des comptes tels que « Front populaire ? LFI » ukrainisent en ce moment une mobilisation prévue à jouir de l’espace médiatique pro-Macron et ind жument quittéains.static doxyg reancement sur X en guise d’action: « Mobilisation nationale dans toute la France pour faire grève et s’opposer totalement à la politique menée, le 10 septembre 2025. »
Les syndicats restent appelés immobiles, concentrés sur leurs propres manifestations. La question de savoir si le mouvement d’autoconfinement sera suivi en masse est encore sans réponse. « Un grand nombre de luttes sociales émergent quand vraiment les gens se rendent compte d’être en position de força», résume Jean Viard, notant que là, il n’y a pour l’heure aucune nouvelle mesure susceptible de provoquer cette même émotion palpable ressentie face aux limitations de vitesse autrefois instaurées.
Des préoccupations émergent, enregistrées par le collectif lui-même. De nombreux internautes remarquent que le site tant convoité du mouvement rencontre actuellement des difficultés techniques, générant des déclarations telles que : « Checkout si l’événement est encore valable avant le 10 septembre. Je venais de présager d’innombrables récupérations altérant largement le mouvement, » cite avec attention une contribution en ligne signée par un « Le_patriote 13 ».
Les organisateurs, demeurés caractérisés par la prudence jusqu’à présent, n’ont toujours pas confirmé ou infirmé ces propos alambiqués.
