Bruno Retailleau critique sévèrement Najat Vallaud-Belkacem sur la régularisation des clandestins

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Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de Najat Vallaud-Belkacem. L’ancien ministre de l’Intérieur, désormais président des Républicains, a exprimé son désaccord sur le rapport que l’ancienne ministre du gouvernement de François Hollande a récemment rendu public auprès de son association, France terre d’asile. Ce document avance que la régularisation de 250 000 sans-papiers pourrait générer près de 3 milliards d’euros par an pour l’État.

« Au-delà de la faiblesse des arguments et de la démagogie de cette proposition, peut-on réellement attendre l’impartialité d’une magistrate à la Cour des comptes ? » a tweeté Retailleau, qui reprend son siège de sénateur ce mercredi. La nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme conseillère à la Cour des comptes l’année dernière a d’ailleurs soulevé des inquiétudes quant à l’impartialité de cette institution.

Retailleau n’a pas été avare en critiques. « Moins les socialistes ont d’électeurs, plus ils exercent leur magistrature morale depuis les institutions où sont recasés les déboutés du suffrage universel, » a-t-il ajouté. Peu de temps après, le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a souligné : « On ne régularise pas des clandestins pour gagner de l’argent. La France n’est pas à vendre ! Quel cynisme de la part d’une magistrate de la Cour des comptes tenue à la neutralité ! »

Dans son analyse, Najat Vallaud-Belkacem suggère que l’État pourrait soit épargner sur ses coûts liés à la lutte contre l’immigration illégale, soit générer des revenus grâce à la régularisation. Son association propose de supprimer les OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) pour les étrangers en situation irrégulière, estimant que cela permettrait d’économiser près de 40 millions d’euros. Selon un rapport du Figaro, la démarche ambitionne de repenser l’immigration en France.

Elle avance aussi que la réduction marquée du nombre de places dans les centres de rétention administrative éviterait des charges de l’ordre de 219 millions d’euros. Elle propose également de construire des lieux spécifiquement dédiés à l’accueil des demandeurs d’asile, ce qui pourrait économiser davantage, estimé à près de 15 millions d’euros.

Enfin, l’argument clé reste la régularisation de 250 000 travailleurs sans-papiers. Selon France terre d’asile, cela pourrait rapporter presque 3 milliards d’euros à l’État chaque année, par le biais des cotisations sociales et des impôts sur le revenu liés à leur activité légalisée.

Cependant, cette projection ne prend pas en compte les effets économiques d’une politique d’accueil plus généreuse à long terme, ni l’éventuelle augmentation des demandes d’asile en France. De manière générale, l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie (OID) déclare dans une enquête récente que l’immigration coûte à la France autour de 3,4 % du PIB chaque année.

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