Vous vous posez des questions sur les coulisses d’un sommet entre deux puissants sur la scène internationale ? Des documents, découverts dans l’imprimante d’un hôtel en Alaska, alors que les regards étaient tournés vers le rencontre entre Poutine et Trump, donnent un aperçu précieux de l’organisation de cet événement centré sur la paix en Ukraine. Ces informations, mises en lumière par NPR, révèlent que le sommet aurait dû se dérouler différemment.

Parmi ces documents, issu du bureau du protocole américain, l’on trouve un calendrier détaillé de la journée de vendredi 15 août. C’est là que l’on apprend ce que Donald Trump avait prévu d’offrir à Poutine, notamment une surprenante « statue de bureau d’un aigle américain ». Ce reste de plan ne fait que soulever des questions sur l’éventuel impact de cet échange.

En explorant d’autres sections du document, on trouve des informations telles que les noms et les photos des participants, accompagnées de la prononciation phonétique de leur nom (saviez-vous qu’on dit « POO-tihn » pour Vladimir Poutine ?). Une autre partie s’intéresse même à l’ordre autour de la table durant les négociations, où Poutine aurait fait face à Trump lors du déjeuner, suivi de leurs conseillers respectifs. Au menu ? Salade verte, filet mignon ou flétan, suivi d’une délicieuse crème brûlée.

En mettant côte à côte les prévisions initiales et ce qui s’est réellement déroulé, il devient clair que le sommet en Alaska était loin d’être celui imaginé – malgré la volonté affichée des deux dirigeants d’en faire une rencontre constructive.

Le déjeuner annulé et une conférence de presse abrégée

Le programme pensait en premier lieu un face-à-face direct entre Poutine et Trump, mais très vite, la Maison-Blanche a annoncé qu’ils seraient rejoints par deux conseillers. Initialement, un déjeuner devait suivre cette première rencontre, mentionnée par le menu prévu ; cependant, les deux dirigeants ont décidé d’annuler ce moment pour rapidement investir le format d’une conférence de presse commune.

Sur la base de ces mêmes documents de protocole, la conférence de presse aurait dû durer une heure, de 15h30 à 16h30 locale. Cela aurait pu contribuer à répondre à quelques attentes, or, la réalité a montré qu’elle s’est tenue précipitamment vers 13h, ne durant que quelques instants, laissant très peu de temps aux journalistes pour poser des questions avant que les responsables repartent en vitesse.

Maintenant, que peut-on tirer de cette situation ? Trump semblait persuadé que sa rencontre avait été un franc succès, laissant échapper dans la presse qu’il donnerait un « 10/10 ». De l’autre côté, Poutine qualifiait ce moment de « très utile » dans l’optique de cheminer vers la paix en Ukraine. Cependant, on sait qu’à peine cette rencontre était-elle finale que Poutine aurait demandé un contrôle sur deux régions ukrainiennes en échange d’un accord de paix. Une suggestion que Trump semblait plus ou moins appuyer, mais qui semble, pour le moins, difficile à accepter pour l’Ukraine et son président Volodymyr Zelensky, prévu à Washington dès lundi.