Commission d’enquête en Tanzanie sur les violences électorales

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Ce vendredi, la présidente de la Tanzanie a révélé que son gouvernement a mis en place une commission d’enquête pour faire la lumière sur les meurtres qui ont eu lieu durant les manifestations électorales du mois dernier. De plus, elle a pris la décision de libérer plusieurs jeunes Du pays qui avaient été arrêtés.

Lors de son discours inaugural au parlement après les élections, Samia Suluhu Hassan a exprimé que cette commission allait explorer les enjeux ayant conduit à ces violentes manifestations. Cela fait partie d’une démarche plus large de réconciliation et de paix souhaitée par le gouvernement. Face à la tragédie, Volker Türk, le responsable des droits humains de l’ONU, avait aussi demandé qu’une enquête débute sur ces meurtres présumés et sur les éventuelles tentatives de dissimulation des preuves.

Les manifestations ont éclaté le jour des élections, le 29 octobre, en réaction à l’exclusion des candidats des principaux partis d’opposition. Hassan a remporté les élections avec plus de 97 % des voix, ce qui a suscité une vive réaction parmi les jeunes Tanzaniens qui se sont mobilisés en masse.

Pendant les trois jours de manifestations, des centaines de personnes ont été arrêtées, certaines d’entre elles accusées de trahison. En tant que mère, la présidente a exprimé avoir pardonné aux manifestants, notant que bien des jeunes avaient suivi le mouvement par pression de leurs camarades.

Elle a déclaré : « Pour ceux qui se sont laissés entraîner, je leur souhaite le meilleur et ils seront libérés. »

Les autorités tanzaniennes font face à des accusations de trahison envers plusieurs personnes en lien avec ces violences électorales.

En réponse aux demandes du parti d’opposition Chadema, qui insiste sur la nécessité de réformes constitutionnelles, elle a assuré que son administration se lotoi ll’Iento d’un processus de réforme dans ses 100 premiers jours au pouvoir.

Le parti Chadema avait été empêché de participer aux dernières élections,éventuellement parce qu’il réclamait des réformes sur le système électoral, outils essentielles pour assurer l’équité du processus politique.

D’ailleurs, son dirigeant Tundu Lissu est actuellement en prison, face à des accusations de trahison, tandis que ses recours judiciaires ne s’achèvent pas alors qu’il a été impliqué dans les violences électorales. Son adjoint, John Heche, quant à lui, a été arrêté le jour des élections mais a été relâché trois semaines plus tard.

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