L’affaire commence à faire beaucoup de bruit au sein du gouvernement. Nour A., une jeune Palestinienne de 25 ans, fraîchement arrivée en France pour poursuivre ses études à Sciences Po Lille, est accusée d’avoir tenu des propos sur les réseaux sociaux qui louent Hitler et célèbrent les attaques du 7 octobre.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, s’est exprimé sur CNews, déclarant : « Il y a déjà assez d’antisémites en France, inutile d’en ajouter ». De son côté, Bruno Retailleau a également chimé en disant que « les supporters du Hamas n’ont pas leur place ici ». Jean-Noël Barrot a soulevé la question de l’efficacité des vérifications faites par les services concernés, en reconnaissant qu’elles n’ont sûrement pas été suffisantes.
Nour A. a débarqué à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle il y a quelques jours à peine, après avoir réussi à quitter Gaza en mars 2025. Elle fait partie d’un groupe de 292 Gazaouis qui ont été exfiltrés grâce aux efforts du Quai d’Orsay depuis le début de cette année. Matthias Renault, député du RN, s’interroge sur le système de sélection des personnes accueillies et mentionne une « grave menace pour la sécurité publique », appuyant la nécessité d’alerter le ministère de l’Intérieur pour une éventuelle expulsion.
Une approche de la justice assouplie
Darmanin a annoncé avec promptitude vouloir faire « fermer ce compte haineux » et examiner l’affaire sur le plan judiciaire. À ce propos, il a précisé : « À ma connaissance, elle n’en a pas bénéficié de l’asile ». Dans le cas où elle le devait, il a évoqué la possibilité d’annuler cette protection à travers les lois sur l’immigration qu’il a soutenues. En prenant ses fonctions, il avait demandé aux procureurs de se concentrer sur trois grands axes prioritaires : la lutte contre le trafic de drogue, la protection des femmes et enfants, et la répression de l’antisémitisme.
Durant son intervention sur CNews, le ministre a également partagé ses plans concernant une réforme du système judiciaire. Il a proposé des peines minimales de trois mois pour une première infraction et souhaite rendre la justice plus rapide et « de bon sens », quitte à réduire la sévérité des sanctions. Il envisage également d’alléger la population carcérale en s’assurant que les personnes réellement dangereuses restent incarcérées, tout en exemptant les étrangers en instance d’expulsion et ceux souffrant de problèmes psychiatriques ou d’illettrisme. Darmanin a en outre mentionné l’accélération de l’ouverture de 1400 nouvelles places de prison grâce à des constructions modulaires.
