Documents de l’affaire Epstein révélés par le Congrès américain

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Dans un mouvement pour augmenter la transparence, une commission de la Chambre des représentants des États-Unis a dévoilé mardi soir plus de 33 000 pages de documents relatifs à Jeffrey Epstein, un délinquant sexuel qui a causé bien des soucis à l’administration Trump.

James Comer, le représentant républicain à la tête de cette commission, a affirmé devant les journalistes au Capitole que la publication visait à permettre « à tous les Américains de consulter ces documents ». Celles-ci ont été rassemblées à partir des archives du ministère de la Justice et mises en ligne, mais il n’est pas évident si elles renferment de nouvelles informations. Selon le député démocrate Robert Garcia, la majeure partie de ces documents était déjà accessible au public.

Cette restitution arrive à un moment de tensions croissantes pour l’administration Trump, accusée de ne pas être assez claire dans la gestion de l’affaire Epstein. Pour rappeler, Epstein a été retrouvé mort dans sa cellule en 2019, avant son procès pour crimes sexuels, ce qui a suscité la controverse sur les circonstances de son décès.

Image non-datée fournie par le tribunal fédéral du district sud de New York montrant l'ancienne mondaine Ghislaine Maxwell au côté du financier Jeffrey Epstein
Photo non datée mise à disposition par le tribunal fédéral de Manhattan d’Epstein avec sa complice Ghislaine Maxwell.

Depuis, Trump tente d’éteindre cette controverse, car elle touche un point sensible de son électorat. Todd Blanche, son ancien avocat personnel devenu un cadre du ministère de la Justice, a interrogé Ghislaine Maxwell, la complice de Jeffrey Epstein, à la fin juillet. Les notes de cette audition ont été révélées fin août.

Quant à Epstein, sa mort a vu éclore de nombreuses spéculations, certains suggérant qu’il aurait pu être assassiné pour empêcher la diffusion de révélations compromettantes sur de grandes figures publiques.

– Entretien –

Ghislaine Maxwell a qui a été interrogée par Todd Blanche, a reculé devant toute idée que Donald Trump aurait eu un comportement inapproprié. Trump et Epstein ont été des figures du cercle social new-yorkais dans les années 1990, même si Trump s’est jugé proche de lui jusqu’au milieu des années 2000.

Le Wall Street Journal avait d’ailleurs rapporté l’existence d’une lettre controversée écrite par Trump, à l’occasion des 50 ans d’une de ses connaissances, en 2003.

Maxwell, quant à elle, refuse d’accuser Epstein de s’être suicidé, sans toutefois avancer d’éléments sur ceux qui pourraient en être responsables. Elle nie également que celui-ci tenait une « liste de clients » ou qu’il ait exercé un quelconque chantage sur des personnalités influentes.

L’ancienne mondaine a été récemment transférée d’une prison soumise à des mesures de sécurité stricte vers un établissement en Texas, une semaine après son témoignage. En 2022, elle a été condamnée à 20 ans pour avoir recruté des mineures entre 1994 et 2004 pour le compte d’Epstein.

La commission qui a publié ces documents avait également programmé d’interroger Maxwell le 11 août, mais son audition a été annulée à une date ultérieure.

Enfin, l’ex-président Bill Clinton et sa femme Hillary sont attendus en octobre devant cette commission pour s’expliquer sur leurs liens avec Epstein, bien qu leur participation semble incertaine.

D’autres anciens ministres de la Justice ont aussi reçu des convocations pour témoigner sur l’approche relative à cette affaire au fil des années.

Mercredi, deux élus, l’un d’un parti et l’autre d’un autre, doivent organiser une conférence de presse à Washington, en présence de victimes liées à Epstein.

rle/ube

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