Élections présidentielles au Chili : Jeannette Jara, la candidate communiste qui assume sa position sur la sécurité

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En novembre prochain, environ 16 millions de Chiliens se dirigeront vers les urnes pour élire leur nouveau président. Cette élection s’annonçant très polarisée opposera José Antonio Kast, le leader du parti Républicains d’extrême droite, à Jeannette Jara, candidate communiste représentant la gauche unie, qui se distingue actuellement dans les sondages.

Reportage de notre correspondante à Santiago,Naïla Derroisné

Ce mercredi 15 octobre 2025, Jeannette Jara, âgée de 51 ans, a rencontré des journalistes étrangers à Santiago, affichant un air détendu et souriant. À un mois du premier tour des présidentielles, elle a partagé son parcours personnel, se remémorant son enfance dans un quartier défavorisé, un point crucial alors que la question de la sécurité est au cœur des préoccupations électorales. « Je viens d’un endroit où les problèmes liés à la drogue règnent. Je comprends aussi la détresse des parents impossibles d’éloigner leurs enfants de ce milieu », a-t-elle confié à la presse.

Une candidate au poigne solide en matière de sécurité

Fille d’un père ouvrier et d’une mère au foyer, Jeannette Jara a gravi les échelons mais a surtout pu se faire un nom en tant qu’ancienne ministre du Travail dans le gouvernement actuel. Bien que le sujet social guide ses actions politiques, le défi de la sécurité publique n’est pas en reste, tout comme son adversaire d’extrême droite. « Je n’éprouve aucune hésitation concernant la sécurité. Je sais être ferme là-dessus », a-t-elle affirmé avec conviction.

Jara a pour ambition de réformer la police et de renforcer la sécurité aux frontières. Elle prône également une plus grande intervention de l’État dans les quartiers déshérités, tant du point de vue financier que social. Elle cherche à augmenter les investissements pour améliorer le quotidien des habitants de ces zones et à garantir une forte présence policière pour rétablir la confiance des citoyens. « Le crime organisé a pris racine là où l’État était absent », a-t-elle ajouté.

Il est à noter que la candidate communiste défend les aspirations de toute la gauche, ayant été élue à la primaire du mois de juin dernier. Comble du paradoxe, elle choisit de se distancier de son propre parti sur certains points, y compris sur sa position concernant leVenezuela, qu’elle qualifie « d’autocratie », contrairement à ses camarades du Parti Communiste chilien, qui sont moins tranchants sur le sujet.

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