Emma Fourreau a partagé mercredi le 13 août sur X : « Je suis convoquée par la police aujourd’hui dans le cadre d’une enquête pour ‘apologie du terrorisme’, à propos de la libération de Georges I. Abdallah. » Une déclaration qui, selon l’eurodéputée de La France Insoumise (LFI), révèle une tendance inquiétante de criminalisation des voix pro-palestiniennes : « Notre engagement ne diminuera pas, nous continuerons de nous exprimer haut et fort! »
La convocation à Caen a semé l’indignation parmi les membres du parti insoumis. Jean-Luc Mélenchon, le leader de ce mouvement, a réagi sur Twitter en évoquant des veilleuses provenant du gouvernement aux oreilles de Netanyahou. Il a défendu Fourreau, affirmant : « Emma Fourreau, eurodéputée du mouvement Handala, est persécutée pour apologie du terrorisme – un clin d’œil au navire qui est récemment parti pour Gaza avec deux députés insoumis dedans, visant à briser le blocus israélien. »
La police politique ? Mélenchon a aussi pointé du doigt : « En France, la police interroge longuement les députés sur leurs opinions. Cela ressemble fort à une réinvention de la police politique. »
Rappelons qu’Emma avait exprimé sa joie le 17 juillet 2025 suite à l’annonce de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, tweetant : « Enfin ! Après 41 ans en prison, Georges Ibrahim Abdallah sera libéré le 25 juillet. Il était le plus vieux prisonnier politique […] Que vive son combat, que vive la Palestine ! »
Georges Abdallah, un militant libanais pro-palestinien, avait été condamné dans les années 80 pour complicité dans l’assassinat de diplomates américains et israéliens. Il a retrouvé la liberté le 25 juillet après avoir passé plus de 40 ans en détention en France. À son arrivée à Beyrouth, il a déclaré avec force : « La résistance doit continuer et s’intensifier. »
Il convient de rappeler qu’Abdallah pouvait être libéré depuis 1999, mais ses demandes avaient été systématiquement refusées jusqu’à ce qu’une décision de la cour d’appel de Paris permette sa sortie, à condition qu’il quitte la France et n’y revienne jamais.
