Explorez les trésors cachés de l’armoire de fer : entre Constitution et lettres historiques

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Les Journées du Patrimoine arrivent à grands pas et ce week-end des 20 et 21 septembre 2025, l’armoire de fer célèbre de 1790 sera exceptionnellement ouverte au public aux Archives nationales, en plein cœur de Paris. C’est l’occasion de plonger dans l’histoire avec ses trésors comme la première Constitution française.

« C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois. J’ai été condamnée, non pas à une mort honteuse – elle ne l’est que pour les criminels – mais à rejoindre votre frère. » Cette touchante ultime correspondance de Marie-Antoinette, écrite depuis sa prison à la Conciergerie, sera exposée ce week-end, à ne pas rater ! L’armoire déclenche irrésistiblement la curiosité avec ses lourdes portes de bois et de métal qui cachent un univers d’histoires héroïques et tragiques, incarnant à elles seules la Révolution et la naissance de la République.

De la Constitution à la dernière lettre de Marie-Antoinette, l’armoire de fer dévoile ses trésors
La dernière lettre écrite par la reine Marie-Antoinette.

Écrire sur ce papier vieilli, à l’encre brune à peine lisible, c’est être porté vers le passé. Ce document émouvant de Marie-Antoinette en date du 16 octobre 1793, veille de son jugement, fait frémir des événements que l’on enregistre difficilement sans une tremblante émotion.

À la découverte de l’armoire majestueuse

Pour apercevoir ces merveilles, il vous faudra traverser les majestueux halls de l’hôtel de Soubise situé rue des Francs-Bourgeois dans le Marais. À l’intérieur, des pièces aux plafonds hauts grouillent de documents historiques, avec l’armoire perchée au centre de la Galerie des dépôts de Napoléon III datant de 1860.

De la Constitution à la dernière lettre de Marie-Antoinette, l’armoire de fer dévoile ses trésors
Marie Françoise Limon-Bonnet, directrice des Archives nationales, présente l’art d’ouvrir cette précieuse armoire.

Cette pièce emblématique est habillée de belles portes sculptées en chêne qui s’intègrent à l’élégance boisée de l’environnement. Une fois déverrouillées, une porte verrouillée d’acier, ornée de pointes, révèlera une redoutable armoire construite avec trois serrures, dans lesquelles se cache une collection de boîtes luxueuses et un coffre mystique.

De la Constitution à la dernière lettre de Marie-Antoinette, l’armoire de fer dévoile ses trésors
Les clés bien gardées pour ouvrir l’armoire de fer.

La directrice Limon-Bonnet, une férue d’histoire, partage l’anecdote fascinante de cette armoire design par le serrurier Marguerit entre 1790 et 1791. « À l’origine, c’était un coffre-fort énorme, commandé de manière stratégique pour garder les documents les plus précieux associés à la première assemblée nationale en 1790. » Ça en dit long sur l’importance de son contenu !

La clé des souvenirs

Ce meuble robuste a la mission de protéger ses précieux contenus des malveillants. Détenteurs de trois clés, le président de l’assemblée, le secrétaire et le garde des archives devaient être présents pour manipuler ce joyau – un système parfaitement pensé pour assurer la sécurité.

Initialement installé au palais des Tuileries, où se tenait jadis l’assemblée, il se déplace plus tard à l’hôtel de Soubise pour symboliser une Réconciliation de l’Histoire française.

Intrigue et héritage : tris historiques

D’une importance capitale, l’armoire compte 150 pièces éparpillées dans 31 tiroirs qui préservent des archives, dont non seulement la dernière lettre de la reine, mais également son procès, le testament de Louis XVI, ainsi que des pièces ayant trait à Napoléon III. Ce capsule temporelle contient même la Déclaration des droits de l’homme et un exemplaire unique de la première Constitution française.

De la Constitution à la dernière lettre de Marie-Antoinette, l’armoire de fer dévoile ses trésors
Une version usée de la Constitution de 1791, symbole des bouleversements politiques.

Malgré la diversité des documents conservés, l’une des découvertes les plus étranges reste cette Constitution de 1791, écrasée sous l’emprise des ténèbres politiques de son temps, prouvant que même des symboles peuvent devenir des cibles.

Pour ne rien manquer, prévoyez votre date dès maintenant – dimanche 21 septembre – des visites sont programmées de 10h30 à 18h. Arrivez le plus tôt possible pour vous plonger dans cette aventure historique !

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