Pour Gabriel Attal, l’assouplissement de la possibilité d’utiliser l’article 49.3 par Sébastien Lecornu a eu un impact significatif, exposant la véritable perspective des partis à l’Assemblée nationale.
Dans ses déclarations pendant un entretien sur RTL le 4 décembre, Attal souligne que l’abandon du 49.3 clôturant les débats budgétaires, positionnée pour contrer une censure potentielle du Parti socialiste, a apporté une réelle valeur ajoutée : celle d’agir comme un « détecteur de mensonges ».
Attal vise le Rassemblement National
Il expliquait ces remarques en faisant référence aux différentes mesures, qui ont largement fait l’objet de débats ouverts sans la clôture qu’aurait permis le 49.3. Rappelons que cet article permet au gouvernement d’adopter des textes sans le vote des députés moyennant des engagements de responsabilité.
Attal cible clairement le Rassemblement National, accusant ses leaders de prétendre être opposés à l’imposition, tout en soutenant des augmentations d’impôts de « 34 milliards » qui touchent directement les citoyens et les entreprises. Cette argumentation est reprise par le gouvernement depuis plusieurs semaines, mais contestée par Marine Le Pen, qui a réfuté les chiffres avancés par Renaissance lors d’une intervention sur BFMTV-RMC.
Bien qu’Attal mette en avant les bénéfices liés à l’abandon du 49.3, il refuse d’ouvrir la voie pour une réutilisation de cet article visant l’agenda budgétaire, contrairement à d’autres membres du parti Les Républicains et du camp présidentiel tels que Bruno Retailleau et Édouard Philippe.
Attal insiste : « Je respecte les prérogatives de chacun. C’est au Premier ministre que revient la décision d’invoquer le 49.3 ». En réponse à des députés, Sébastien Lecornu a clairement exclu cette possibilité l’usage de l’article 49.3, leur rappelant : « C’est vous qui détenez la responsabilité ultime ».
