Le pouvoir judiciaire en Iran, dirigé par le religieux conservateur Gholamhossein Mohseni Ejeï, a pris des mesures pour durcir la répression contre le non-respect du voile islamique. Ce dernier, qui voit de moins en moins d’adhésion, suscite des inquiétudes parmi les autorités.
Notre correspondant à Téhéran,Siavosh Ghazi
Gholamhossein Mohseni Ejeï a précisé : « J’ai demandé au procureur général, ainsi qu’à tous les procureurs de la nation, de demander aux forces de sécurité et à la police d’identifier les comportements inappropriés dans la société. » Il a également mentionné que ce relâchement des règles sur le voile est en partie influencé par des facteurs étrangers, qui cherchent à modifier la culture iranienne en encourageant la nudité.
Un style vestimentaire contesté
Ces récentes semaines en Iran ont vu de nombreux chefs religieux s’alarmer de l’évolution des mentalités concernant le port du voile. Dans les rues de Téhéran et d’autres grandes villes, les jeunes femmes apparaissent de plus en plus sans voile, et certaines se montrent même avec des tenues près du corps laissant leur nombril visible.
Depuis la révolution islamique en 1979, le voile fait partie des obligations religieuses, mais ces dernières années, cette exigence a été de plus en plus contestée. Le président réformateur Massoud Pezeshkian a d’ailleurs bloqué récemment l’adoption d’une nouvelle loi qui imposerait le port du voile.
La situation a encore été illustrée par une manifestation sportive qui s’est tenue le 14 novembre à Téhéran, où filles et garçons participaient ensemble, beaucoup de jeunes femmes ne portant pas le voile.
