Lors du premier jour de la réunion des chefs de la diplomatie du G7 au Canada, la France a alarmé sur les récentes interventions militaires dans les Caraïbes. La discussion ne va pas seulement tourner autour du narco-trafic, mais également aborder la situation en Ukraine et au Soudan.
Les ministres des Affaires étrangères des sept nations – Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, France, Italie, Japon et États-Unis – ont récemment pris leurs quartiers à Niagara, à la frontière canado-américaine.
Ils espèrent trouver une voix unie pour soutenir l’Ukraine face à l’agression russe qui persiste, alors que la situation diplomatique stagne. Cependant, les questions liées à la lutte anti-drogue et à la crise au Soudan figurent aussi parmi leurs priorités.
Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, a décrit leur préoccupation face aux négligences du droit international lors de ces opérations dans les Caraïbes. À son arrivée au Canada, il a déclaré : « Nous nous inquiéterons de ces manœuvres militaires, cela échappe au cadre du droit international. Nous cherchons à éviter toute escalade. » Il a également mentionné que « tous les pays du G7 ont un intérêt commun face à l’augmentation du narcotrafic et de la criminalité organisée; il est essentiel de collaborer. «
Ces dernières semaines, les États-Unis ont intensifié leurs actions dans les Caraïbes, touchant des navires qu’ils soupçonnent, sans preuve, de transporter de la drogue, ce qui a causé 76 morts. Le Pentagone n’a pas tardé à annoncer le déploiement d’un porte-avions dans la région, horizon de tension militaire accrue.
Enjeux divers à l’ordre du jour
Ce deuxième rassemblement des ministres du G7 de l’année invite également des représentants d’autres nations comme l’Ukraine, l’Afrique du Sud, l’Australie, le Brésil, l’Inde, le Mexique, la Corée du Sud et l’Arabie saoudite.
La ministre canadienne des Affaires étrangères Anita Anand a souligné l’importance d’un dialogue multilatéral dans ce contexte tendu. Elle a exprimé l’espoir d’une déclaration finale commune, mais sans garantir des avancées significatives concernant le dossier ukrainien. Ce dernier est particulièrement crucial, car le pays fait l’objet de nombreuses attaques russes sur ses infrastructures énergétiques.
Les discussions devraient aussi inclure des solutions de financement pour l’Ukraine à partir des actifs russes gelés, tandis que la crise ukrainienne reste sans issue diplomatique.
Confrontation géopolitique élargie
Par ailleurs, la ministre britannique Yvette Cooper a exprimé une détermination à durcir les sanctions contre les géants pétroliers russes, Rosneft et Lukoil, rappelant que les actions de Vladimir Poutine visent à creuser encore plus le froid et l’obscurité en Ukraine alors que l’hiver approche.
Soudan dans le viseur
L’Italie souhaite également aborder la crise au Soudan et accentuer l’importance d’accroître l’aide humanitaire. Le conflit a entraîné de lourdes pertes en vies humaines et des millions de déplacés, provoquant ce que l’ONU qualifie de plus grave crise humanitaire.
Anita Anand souligne que son pays souhaite jouer un rôle clé dans la promotion de la paix et de la stabilité au Soudan.
Cependant, ces discussions risquent d’être assombries par les tensions croissantes entre Ottawa et Washington, exacerbées par la décision récente du président Trump de mettre un halt aux négociations commerciales.
Finalement, Marco Rubio, secrétaire d’État américain, est programmé pour une rencontre avec sa collègue canadienne le dernier jour de cette réunion.
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