Le gouvernement suisse s’active pour contrer la menace de Donald Trump, qui a prévu un taux de droits de douane punitatifs de 39% sur les produits helvétiques. Lors d’une réunion d’urgence, les autorités suisses ont discuté des mesures à prendre face à cette situation préoccupante.
Surtaxa imprévue : 39 % au lieu de 31 % !
L’administration américaine a révélé qu’elle augmentait les droits de douane sur les produits suisses, initialement prévus à 31 %, à un insignifiant 39 %. Cette hausse, qui entrera en vigueur le 7 août, a pris tout le monde de court en Suisse. Les discussions, en cours, se concentrent sur les concessions possibles avant l’échéance.
Selon Trump, la Suisse « vole » des milliards grâce à son commerce, ce qui a poussé le gouvernement suisse à réagir rapidement après l’annonce de cette surtaxe de 39%, qu’il espère réévaluer dans les critiques à son tour.
Lors de la première séance de cotation après l’épreuve, la Bourse suisse a perdu 2 %. À 11H14 GMT, elle se redressait mais continuait à montrer des signes de nervosité face à la situation économique générale.
Des enjeux importants pour l’économie
Cette nouvelle surtaxe représente un risque majeur, notamment pour les industries clés comme l’industrie pharmaceutique, qui constitue plus de la moitié des exportations.
Selon les economistes, cette augmentation de 39 % pourrait entraîner une croissance annuelle affectée de 0,3 % à 0,6 %, alors que l’impact sur le PIB pourrait éventuellement atteindre 0,7 % si les produits pharmaceutiques sont aussi touchés.
Des analystes de Vontobel précisent que certaines industries, comme l’horlogerie et la fabrication de machines, risquent d’être particulièrement affectées par ces droits accrus.
« Il y a encore un espoir d’un accord qui permettre de ramener les droits à quelque chose de plus raisonnable—comme 15 % ». Sans cela, les bénéfices des entreprises impactées pourraient très bien s’effondrer.
Une catastrophe pour les chocolatiers
Pour Chocosuisse, l’organisation des fabricants de chocolat, ces droits de 39 % PSE « un coup de massue ». Les craintes quant à une baisse de la visibilité des produits helvétiques sur les étagères américaines s’intensifient, entraînant une augmentation disproportionnée des prix.
Dans les discussions de négociation, le commerce de l’or entre la Suisse et les États-Unis a également été mentionné, car il impacte l’excédent commercial du pays, étant donné que de nombreuses raffineries suisses transforment des informations commerciales internationales.
Il reste donc à voir si les autorités helvétiques pourront faire pencher la balance en leur faveur dans ce climat commercial tendu.
