L’Indonésie réduit les privilèges des députés suite aux manifestations, mais reste ferme contre les émeutiers

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Après une nouvelle nuit d’affrontements dans les rues, l’Indonésie a pris des mesures significatives. Le 31 août, les partis politiques ont enfin décidé d’abandonner certains des privilèges que les députés avaient jusque-là, répondant ainsi aux préoccupations des manifestants. Ces privilèges, perçus comme un symbole de corruption, ont été au centre de la contestation.

Le président Prabowo Subianto a déclaré que les élus devraient renoncer à certains de leurs avantages, mais il n’est pas encore clair lesquels seront touchés. Cette décision est un grand pas vers les manifestants, d’autant plus que l’une des principales causes de leur mécontentement a été la récente allocation de logement offerte aux députés, atteignant presque dix fois le salaire minimum. Subianto a insisté sur le fait que le droit à la manifester pacifiquement doit être garanti, même s’il a également mis en garde contre certaines dérives des protestations, qualifiant certains actes de possible trahison.

La détresse ressentie par le peuple a été exacerbé quand, durant la nuit du 30 au 31 août, chez la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati, des pillards ont saccagé son domicile. Ce geste a confirmé la colère qui gronde, puisque plusieurs maisons de députés ont également été prises pour cible récemment. Prabowo a condamné ces actes, tout en rappelant l’importance d’exercer son droit à manifester pacifiquement.

Des sanctions fermes annoncées contre les émeutiers

Découvrez également l’annonce du ministre de la Défense sur les mesures coercitives à venir : il a promis de prendre des décisions lourdes contre les agitateurs et les pilleurs, déclarant que les forces de l’ordre ne reculeront pas face à toute intrusion dans des propriétés privées ou institutions publiques.

Toutefois, cette annonce vient dans un contexte tendu où les défenseurs des droits humains avertissent que des paroles ne suffiront pas à calmer la situation. Usman Hamid, d’Amnesty International Indonésie, a déclaré que les communiqués du président ne prenaient pas en compte les inquiétudes et les soucis exprimés par la population lors des réactions en masse.

Suspension des directs sur TikTok suite aux troubles

Dans un autre événement, TikTok a décidé de suspendre sa fonctionnalité de live en Indonésie pour quelques jours, en réponse à l’augmentation de la violence lors des manifestations. La situation a pris une tournure plus sécuritaire, avec un incident tragique précédemment rapporté : la mort d’un chauffeur de moto-taxi, écrasé par un véhicule de police durante une des manifestations.

Un incendie dans un Parlement provincial, causé par des manifestants, a engendré la mort de trois responsables. Maintenant, cette vague de tension s’étend à travers le pays, poussant le président à annuler son voyage prévu en Chine pour participer à la parade militaire du 3 septembre.

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