Marine Le Pen mise en lumière à cause de ses liens avec Donald Trump après sa critique d’un accord UE-USA

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Marine Le Pen photographiée à l’Assemblée nationale le 8 avril (Photo by Thomas SAMSON / AFP)
Marine Le Pen à l’Assemblée nationale le 8 avril (Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP)

POLITIQUE – « C’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité (…) Profil bas, les faux patriotes ! », a lancé l’eurodéputée Place Publique Aurore Lalucq en réponse à Marine Le Pen lors d’un échange polémique sur X le 27 juillet. Cette semaine, Le Pen avait publié un message fustigeant l’accord récemment conclu entre Donald Trump et Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne, sur des questions de tarifs douaniers entre l’UE et les États-Unis, qu’elle qualifie de « fiasco politique, économique et moral ».

La chef de file du RN s’est montrée particulièrement alarmée par une perte de souveraineté, argumentant que l’accord offrait des termes excessivement favorables à l’Allemagne au détriment de la France. Elle affirme : « La Commission a accepté des conditions asymétriques que jamais la France, sous un exécutif patriotique, n’aurait jamais acceptées (…) C’est une véritable capitulation de notre industrie et de notre souveraineté énergétique et militaire. Enfin, c’est un fiasco moral, encore une fois nos agriculteurs sont sacrifiés pour les industries allemandes ».

Bien que cet accord suscite une condamnation unanime dans la classe politique française, d’autres élus, avec Aurore Lalucq, ont saisi cette occasion pour rappeler à Le Pen son soutien affiché à Donald Trump. « Souvent le RN se contredit », a même ironisé le député macroniste Jean-René Cazeneuve, ajoutant : « Vous vouliez un retour à la loi du plus fort, et votre ami Trump nous a bien mis dans cette position ». Même Sébastien Martin, député de Saône-et-Loire, a questionné le soutien de Le Pen à Trump en disant : « Étrangement, Marine Le Pen est l’un de ses premiers soutiens ».

Une position difficile

Un autre acteur, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a également contre-attaqué lors d’une interview sur franceinfo, établissant un lien direct entre Marine Le Pen et Donald Trump en rappelant que ses alliés avaient assisté à des événements du parti républicain pour soutenir le président américain. « des personnalités comme Zemmour, Le Pen ou Bardella ont pris Trump pour modèle », a-t-il martelé. En février, Jordan Bardella, président du RN, a même été présent à la CPAC de Washington, une grande réunion ultraconservatrice, tout comme Louis Aliot, maire RN de Perpignan, qui était présent lors de l’investiture de Donald Trump.

Dans son propre camp, Marine Le Pen n’est pas à l’abri de critiques. Son ancien conseiller Florian Philippot, fervent défenseur du Frexit, a qualifié ces critiques de « vaines » tant que le RN ne proposera pas un retrait de l’UE. Cela crée une situation délicate pour Le Pen, qui a abandonné l’idée de quitter l’Europe tout en plaidant pour un modèle économique en désaccord avec la réalité actuelle de l’intégration européenne et en soutenant des dirigeants opposés à l’affirmation politique de l’UE.

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