Raphaël Glucksmann: « En 2027, la gauche devra avoir deux options politiques distinctes »

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L’eurodéputé Raphaël Glucksmann, à la tête de Place publique, appelle à établir en 2027 « deux offres politiques » qui se différencient nettement à gauche, qu’il juge « non solubles l’une dans l’autre ». Dans une récente interview pour Mediapart, il réaffirme son désaccord avec les perspectives avancées par Jean-Luc Mélenchon, le leader insoumis.

Divergences entre Glucksmann et Mélenchon

Glucksmann affirme:

« Le soupçon d’insincérité sape la gauche, » mettant en lumière les divergences fondamentales entre les diverses factions de gauche. « Nous devons admettre qu’il y aura deux stratégies politiques en 2027, impossibles à fusionner, en raison de différences claires dans notre vision pour la France, l’Europe et le monde, ainsi que notre approche du débat public et de la démocratie. »

Conscient de l’importance de sa position, Glucksmann encourage ceux qui partagent la perspective de Mélenchon à examiner sérieusement sa candidature à la présidentielle.

« Si vous pensez que votre vision est suffisamment proche de celle de Jean-Luc Mélenchon pour faire cause commune à la présidentielle, n’hésitez pas. De mon côté, il est hors de question de jouer un double jeu qui mène finalement vers un social-libéralisme affiché une fois au pouvoir. Je veux que chaque déclaration que nous faisons ait du poids », a-t-il insisté, tout en conservant son secret quant à une éventuelle candidature, refusant de se joindre au projet de primaire soutenu par divers partis de gauche.

« Briser le plafond de verre » pour attirer un plus large électorat

Glucksmann affirme le besoin urgent de « briser le plafond de verre » qui freine les voix de la gauche à dépasser 30% lors des élections. Selon lui, « la seule façon d’élargir notre base électorale est d’avoir deux candidatures reflétant des différences substantielles clairement assumées ». Il se remémore le succès de 1981 où la candidature socialiste avait réussi à s’imposer face aux communistes, traditionnellement jugés comme un élément bloquant.

À l’occasion desJournées d’été des Écologistes, amorcées le 20 août, le Parti Socialiste, les Écologistes, Générations, Debout, et l’Après avaient exprimé leur accord sur la nécessité d’un « projet commun » et d’une candidature unique pour 2027. Cette initiative a cependant été rejetée par les communistes, les Insoumis, et Place publique.

Publié sur mesinfos.fr

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