Une belle cérémonie s’est déroulée pour célébrer Robert Badinter, un grand défenseur des droits humains. Emmanuel Macron a souligné les efforts et les combats de Badinter pour abroger la peine de mort, préserver la mémoire des victimes des déportations, et promouvoir l’état de droit.
Imaginer la scène au Panthéon, où le cènotaphe de Robert Badinter reposait sur un somptueux tapis bleu, blanc, rouge, ajoutée à l’ambiance empreinte d’émotion alors que Julien Clerc chantait sa célèbre chanson L’assassin assassiné, dédiée à la lutte contre la peine de mort. Une résonance unique des paroles : « Le sang d’un condamné à mort, c’est du sang d’homme ».
Sur le fronton du Panthéon, les mots « La justice française ne sera plus une justice qui tue » résonnent, une déclaration de Badinter faite en 1981 lors de son combat ordinaire pour obtenir l’abolition de cette pratique létale, loi promulguée il y a maintenant quarante-quatre ans. Il affirmait de manière française forte : « Aucun homme, aucun pouvoir ne saurait disposer du droit de vie et de mort sur quiconque en temps de paix ». Dans son discours, Emmanuel Macron a promis de continuer à « porter » cette lutte jusqu’à « l’abolition universelle ».
Avoisinant cette ambiance, le comédien Philippe Torreton a partagé une citation touchante : « Être un humaniste, c’est croire au jour, même au cœur de la nuit », alors que le cènotaphe de Badinter, drapé du drapeau tricolore, était transporté avec honneur par la Garde républicaine, sous les applaudissements.
La foule était nombreuse, massée le long du chemin bleu et blanc menant au monument funéraire de Badinter, alors que son cercueil transformé en élégie contenait ses biens symboliques, dont sa robe d’avocat et une copie de son discours pour abolition de la peine de mort, accompagnée de trois livres, dont un ouvrage de Victor Hugo. Ce cènotaphe sera placé dans le caveau « des révolutionnaires de 1789 » en présence de figures telles que Condorcet et Gaspard Monge.
Le souvenir de Victor Hugo s’est fait sentir lorsque l’acteur Guillaume Gallienne a lu un passage de ses discours plaideurs appelant à la fin du châtiment suprême : « Renversez l’échafaud ! »
Tout au long du relais, des comédiens comme Marina Hands, Sandrine Bonnaire et Eric Ruff ont apporté des paroles de mémoire, évoquant l’essence même de Badinter en défendant la justice, la république, et l’importance d’honorer ceux qui ont souffert de la guerre. On se souvient ici de son enfance marquée par des événements tragiques.
Macron a remémoré que Badinter était une « voix forte et unique », remplie de colère et d’indignation chez les avocats alignés en activités diverses. Trouvant écho à ses luttes d’hier, Emmanuel Macron a souligné l’importance de se battre pour l’#abolition universelle de la peine de mort, le rejet de l’antisémitisme, l’inclusion et le soutien des droits fondamentaux.
Ses mots ambitieux touchent d’autant plus en sachant que même le matin même où Badinter a été vénéré, une profanation de sa tombe a eu lieu, rappelant que sa lutte contre la haine raciste est tout aussi présente aujourd’hui : « Les morts nous écoutent », pour convenir Emmanuel Macron, « baissez leurs combats pour que les vivants espèrent ».
Enfin, cette cérémonie profonde s’est conclu par une projection immersive retraçant la vie de Robert Badinter, désormais cinquième personnalité sous le mandat de Macron à intégrer cette salle de mémoire, après d’autres héros comme Simone Veil et Josèphine Baker. Les célébrations se poursuivront, avec une veillée déjà tenues au Conseil constitutionnel, qu’il avait présidé, et une exposition ouvrira bientôt ses portes au public au Panthéon.
