Sanctions américaines : la France réagit face aux attaques contre des magistrats de la CPI

Les États-Unis ont décidé, mercredi, d’imposer des sanctions à l’encontre de deux juges, et non des moindres, puisque l’un d’eux est français! On parle ici de magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), dont la réputation a été mise à mal par l’administration Trump.

Cette annonce vient s’ajouter à d’autres sanctions désagréables qui ont été dévoilées début juin et qui avaient déjà concerné quatre magistrats de la CPI. Plus tôt dans l’année, en février pour être précis, les États-Unis avaient également sanctionné Karim Khan, le procureur de la CPI.

Réagissant à cette décision, la France n’a pas caché sa consternation, comme l’a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a affirmé sa solidarité envers les juges visés, notamment le juge français Nicolas Guillou, tout en s’opposant fermement aux sanctions américaines qu’il estime contraires au principe d’indépendance de la justice.

La CPI : Une attaque vexante selon son porte-parole

En réponse à ces sanctions, la Cour pénale internationale s’est exprimée pour qualifier ces actions de flagrante attaque contre l’indépendance d’une juridiction censée être impartiale. Dans un communiqué, la CPI affirme qu’elle soutient pleinement son personnel et les victimes d’actes atroces, précisant qu’elle continuera ses travaux sans se laisser décourager par de telles pressions.

Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a désigné plusieurs magistrats, dont Kimberly Prost du Canada, Nicolas Guillou de France, et d’autres, pour avoir participé activement à des enquêtes sur des ressortissants américains et israéliens, et ce, sans accord de ces pays.

Les États-Unis dénoncent une politisation de la CPI

Les sanctions, à proprement parler, impliquent une interdiction d’entrée aux États-Unis et le gel de tout bien que ces magistrats posséderaient sur le sol américain. Washington dénonce ainsi une soi-disant politisation de la CPI, arguant que cette institution représente une menace pour la sécurité nationale des États-Unis et a été utilisée comme dispositif juridique contre eux et leur allié israélien.

D’ailleurs, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a salué les sanctions américaines, félicitant Marco Rubio pour sa dureté. Il décrit ces sanctions comme une action décisive contre ce qu’il considère comme des campagnes diffamatoires à l’encontre de son pays.

En somme, ces mesures font écho aux frustrations des États-Unis face aux activités de la CPI, notamment concernant les réflexions sur des soldats américains en Afghanistan accusés de crimes de guerre supposés.

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