Une critique cinglante de Viktor Orban
Ce lundi 28 juillet, Viktor Orban a exprimé son indignation sur un live Facebook à propos de l’accord commercial qui vient d’être signé entre l’UE et les États-Unis, concernant une augmentation des droits de douane portant à 15 % pour les exportations européennes. Pour lui, c’est un coup dur : « C’est bien pire que l’accord obtenu par le Royaume-Uni en mai, où les droits de douane sont demeurés à 10 %. Ce n’est pas Donald Trump qui a lutté avec Ursula von der Leyen pour obtenir cet arrangement, c’est lui qui l’a littéralement dévorée au petit déjeuner », a-t-il déclaré avec sarcasme.
Un accord commercial discuté avec Trump
Après plusieurs mois de tractations, l’UE et les États-Unis ont finalisé un accord passant les droits de douane à 15 %. S’y ajoutent des exceptions pour certains secteurs stratégiques, comme l’aéronautique et l’agriculture. Il est intéressant de noter que la Maison-Blanche avait initialement menacé d’instaurer des droits de 30 % au mois d’août. Cette annonce a été faite dimanche 27 juillet, suite à une réunion entre Donald Trump et Ursula von der Leyen en Écosse. En plus de l’augmentation des droits de douane, cet accord implique que l’UE s’engage à acheter pour 750 milliards de dollars d’hydrocarbures américains dans les trois prochaines années et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis.
Satisfaction contrastée parmi les dirigeants européens
Tandis que François Bayrou, à l’instar d’Orban, a dénoncé ce nouvel accord qu’il considère déséquilibré et source de dépendance accrue vis-à-vis des États-Unis, d’autres responsables comme le chancelier allemand Friedrich Merz ont réagi de manière plus positive. Lui a estimé que cet engagement « fournit une issue pour éviter une escalade inutile dans les relations commerciales entre les deux rives de l’Atlantique. Bien que j’aurais souhaité quelques ajustements supplémentaires dans le commerce transatlantique », a-t-il ajouté, rappelant que les États-Unis demeurent le premier partenaire commercial de l’Allemagne.
De même, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a tweeté en réaction que « cet accord met fin à une période d’incertitude et nous permet d’éviter une guerre commerciale. Nous allons scruter tous les détails ». Échos similaires de la part de Giorgia Meloni, la Première Ministre italienne, actuellement en visite en Éthiopie, qui a déclaré : « Je suis contente qu’il y ait un accord, pourtant je reste prudente tant que je n’ai pas eu connaissance des modalités précises. »
