Donald Trump n’a pas mâché ses mots ! Ce mercredi, il a appelé à ce que George Soros, le philanthrope d’origine hongroise qui est devenu une véritable cible pour les ultra-conservateurs et théoriciens du complot, ainsi que son »merveilleux fils », fassent l’objet d’une enquête judiciaire. En réponse à ces accusations, l’organisation Open Society Foundations (OSF) a qualifié les propos du président républicain de « scandaleux et faux » dans un communiqué envoyé à l’AFP.
Trump utilise la loi Rico
En effet, Trump a affirmé sur son réseau social Truth Social que Soros et son fils devraient être traduits en justice pour soutenir des manifestations violentes, formulant une référence à une loi fédérale concernant les organisations criminelles. « Nous ne laisserons plus ces fous détruire l’Amérique, la privant de sa capacité à SOLAIR et à être LIBRE. Soros et sa bande de fous ont porté de sérieux coups à notre pays ! » a déclaré Trump, ajoutant : « Faites attention, nous vous surveillons ! ».
Il faut préciser que George Soros, bien que controversé pour les ultra-conservateurs, a fondé l’OSF dans les années 1980, investissant dans diverses causes à travers le monde allant des réformes économiques et de justice, aux droits des minorités, en passant par la défense des réfugiés et la liberté d’expression.
Récemment en 2023, il a passé les rênes de son empire à son fils Alexander, qui a lui-même déclaré son intention de jouer un rôle plus actif aux États-Unis que son père, en soutenant des initiatives pour mobiliser les électeurs afro-américains et latinos. Ses efforts étaient clairs : empêcher tout retour de Trump à la présidence.
On se rappelle d’ailleurs qu’en janvier, l’ancien président élu Joe Biden avait accordé à Soros la prestigieuse « Médaille présidentielle de la liberté ».
Accusations autour des manifestations à Los Angeles
Lors des manifestations en juin dernier contre la politique migratoire de Trump à Los Angeles, divers comptes conservateurs sur les réseaux sociaux avaient clamé que ces rassemblements étaient soutenus par des organisations à but non lucratif liées à Soros.
Des journalistes de l’AFP ont, toutefois, montré que des images, qui auraient pu prouver que des briques aient été placées stratégiquement par ces groupes pour être lancées contre la police, avaient en réalité été prises dans d’autres lieux.
