Le 7 août en Tunisie, une manifestation qui s’opposait à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a entraîné une réaction en chaîne parmi les opposants et la société civile. Beaucoup considèrent cette action comme une offensive ciblée contre le syndicat, qui a récemment pris position contre le gouvernement durant des discussions sociales.
Aujourd’hui, l’UGTT fait face non seulement à des défis internes, mais aussi à une pression politique accrue. En fait, la centrale syndicale a récemment connu une suspension des pourparlers avec le ministère des Affaires sociales. Cette décision, prise unilatéralement par le gouvernement les 4 et 5 août, n’a fait qu’aggraver les tensions.
Depuis une grève dans le secteur des transports publics fin juillet, la communication entre l’UGTT et le gouvernement s’est complètement rompue. Cela a conduit à la manifestation du 7 août où, pour certains, le syndicat a été accusé de corruption, des voix réclamant même sa dissolution.
Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, a décrit les récents incidents comme une campagne hostile « maladroitement orchestrée », affirmant que les récentes grèves ont perturbé le pouvoir en place. Il a appelé à une enquête judiciaire sur l’assaut contre le siège de l’UGTT, ainsi que sur les accusations de diffamation, de calomnie et d’incitation à la violence proferées à l’encontre des syndicalistes. Ce 8 août, plusieurs représentants de la société civile ont émis un appel à l’unité pour encadrer le soutien à l’UGTT et à ses représentants.
