Ultimatum à l’UE : Viktor Orban et les fonds gelés pour le budget européen

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Lors de son discours à l’université d’été de Baile Tusnad, en Roumanie, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a averti que son pays ne soutiendrait pas le nouveau budget pluriannuel de l’Union européenne tant que les fonds restés bloqués par Bruxelles ne seraient pas débloqués. « Pas de nouveaux fonds sans le dégel des sommes gelées », a-t-il affirmé, soulignant que le nouvel accord de budget nécessitait l’unanimité.

Tensions avec Bruxelles

Orban, qui est en désaccord avec l’Union depuis plusieurs années, cite des problèmes liés aux droits des LGBTQ, à la gestion des migrants et à ce qu’il considère être une érosion de la démocratie en Hongrie. Plusieurs milliards d’euros destinés à Budapest ont été suspendus à cause de ces discordes sur l’État de droit.

Le Premier ministre a aussi évoqué une préoccupante réalité politique : selon lui, l’UE prévoit d’installer un « gouvernement pro-Ukraine et pro-Bruxelles » en Hongrie à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. D’après lui, la direction actuelle de l’Union mène l’Europe vers une « guerre commerciale » qu’elle ne peut pas gagner.

Orban a critiqué le leadership actuel de l’UE, disant qu’il s’agirait toujours des derniers à conclure des accords avec les États-Unis, et souvent des compromis défavorables. Son discours semble insister sur un besoin de changement au sein des dirigeants européens.

Par ailleurs, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, doit se réunir avec Donald Trump ce week-end, alors que des pourparlers cherchent à établir un accord-cadre commercial.

Les enjeux du budget européen

Au début de juillet, la Commission a proposé un budget de 2 000 milliards d’euros pour la période 2028-2034, mettant en avant des axes comme la compétitivité économique et la défense. Orban fustige les « bureaucrates mondialistes » en les accusant de vouloir transférer les fonds européens vers l’Ukraine, pendant que les agriculteurs hongrois luttent pour leur avenir.

Les discussions sur le budget sont notoirement délicates au sein de l’UE, révélant des tensions tant sur le plan politique qu’économique entre les États membres.

Malgré un paysage incertain, Orban se montre sûr de lui au sujet des futures élections. Solide vainqueur des derniers scrutins, il se prépare à défendre son poste face à un concurrent fort du nom de parti Tisza, qui, selon les sondages, overrende son propre parti, le Fidesz, dans plusieurs régions. Cependant, selon des données internes à son équipe, Orban croit fermement que son parti gagnerait dans 80 des 106 circonscriptions si le vote avait lieu aujourd’hui.

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