Le gant de réalité virtuelle (VR) met de côté la froideur des écrans et réintroduit le contact humain dans nos communications. Conçu par des experts de l’USC Viterbi School of Engineering, ce gadget innovant permet de recréer des sensations authentiques comme une poignée de main ou un câlin virtuel. Avec ce dispositif, les échanges digitaux prennent une tournure émotionnelle inédite, redéfinissant ainsi notre manière d’envisager les relations dans le monde virtuel.
Comment ça marche ?
Ce système ingénieux combine des gants et des brassards munis de moteurs à haute sensibilité. Ces appareils simulent des sensations de pression et de mouvement, rendant les interactions plus palpables. Testé durant l’IEEE World Haptics Conference, le processus permet à jusqu’à 16 utilisateurs d’interagir simultanément dans un espace virtuel, chacun étant représenté par un avatar qui reflète ses mouvements. Les participants peuvent alors toucher, manipuler des objets ou travailler sur des projets communs tout en ressentant les sensations réelles de ces gestes grâce au retour haptique fourni par les gants.
Les résultats d’une étude récente montrent que la réintroduction du toucher dans ces échanges booste non seulement l’engagement, mais aussi le lien émotionnel entre les utilisateurs. Les chercheurs ont également été amenés à analyser comment la vitesse des gestes et le type de vibrations influencent l’émotion ressentie, pour de futures améliorations de la technologie.
Des perspectives prometteuses pour la société et la santé
Ce projet naît d’un désir de rapprocher les gens, comme l’explique Premankur Banerjee, doctorant impliqué dans la recherche. Alors que des plateformes comme Zoom facilitent la communication visuelle, elles n’apportent pas la chaleur humaine nécessaire, souligne Heather Culbertson, chercheuse da la USC. L’objectif est de répondre à un besoin essentiel qui est souvent ignoré.
Les bénéfices de cette technologie vont au-delà des simples échanges amicaux. Imaginez utiliser ces gants pour connecter des patients à leurs proches à l’hôpital, pour enrichir l’apprentissage dans les classes mixtes, ou même pour rompre l’isolement de ceux travaillant loin de chez eux, par exemple pour les militaires en mission. Culbertson définit l’inclusion du toucher dans le monde virtuel comme une avancée majeure vers des connexions plus authentiques et enrichissantes. Ce progrès pourrait redonner une nouvelle dimension à nos interactions, même dans un contexte numérique.
