INTERNATIONAL – Une nouvelle vague de tensions commerciales se profile-t-elle entre les États-Unis et l’Union européenne ? C’est ce que semble sous-entendre Donald Trump, qui a annoncé qu’il envisageait de nouvelles taxes douanières et restrictions d’exportation envers les pays qui chercheraient à pénaliser les sociétés américaines dans le secteur numérique.
« Les taxes et les lois sur les services numériques, tout ça, c’est là pour discriminer ou nuire à la technologie américaine, » a déclaré Trump sur sa plateforme Truth Social.
Tout en ne mentionnant pas de noms précis, ses déclarations s’adressent sans ambiguïté aux pays européens, qui ont mis en place des régulations concernant internet. Il faut dire que l’Union européenne a élaboré des lois parmi les plus contraignantes au monde pour le réguler, notamment à travers la loi sur les marchés numériques (DMA) et la réglementation des services numériques (DSA), pratiques concernant la concurrence et le contrôle des contenus.
Bruxelles a déjà infligé de lourdes amendes à de grandes firmes technologiques américaines comme Meta et Apple. L’UE a clairement annoncé qu’elle ne désirait pas assouplir sa législation qui irrite Trump. Pendant ce temps, le Royaume-Uni a également mis en place sa propre taxe sur les services numériques, se mettant ainsi dans le viseur de l’ancien président.
La réponse de la Commission européenne : défense de la souveraineté
Donald Trump n’exclut pas d’instaurer « des droits de douane supplémentaires importants » ou de mettre en place des brevets pour les technologies et puces américaines si ces « mesures discriminatoires » ne sont pas retirées.
« Les Américains et leurs entreprises ont suffisamment donné et ne sont plus le « paillasson du monde » », a-t-il ajouté. Il avait déjà suspendu des négociations commerciales avec le Canada en réaction à une forme de taxation sur les services numériques que le gouvernement canadien souhaitait imposer aux multinationales américaines comme Amazon, Alphabet ou Meta.
De son côté, la Commission européenne a réagi rapidement le 26 août pour affirmer qu’elle revendiquait haut et fort son « droit souverain » à « réguler les activités économiques sur son territoire conformément à nos valeurs démocratiques ».
De plus, Bruxelles a catégoriquement rejeté l’idée que les entreprises américaines soient délibérément ciblées par les règles établies pour le numérique, décrivant ces accusations comme « totalement erronées ».
