La géothermie, une solution énergétique stable et locale, reste encore largement sous-utilisée en France. Pourtant, le gouvernement s’active avec un plan ambitieux, présenté fin juillet 2025, pour faire de cette énergie naturelle une vraie alternative aux énergies fossiles.
Géothermie : un secteur à dynamiser
Le 11 avril 2025, un projet d’envergure a été lancé par le Premier ministre Françoise Bayrou, en coopération avec l’ADEME, le BRGM, les collectivités locales et divers acteurs du domaine énergétique. L’idée? Identifier les mesures concrètes pour relancer la géothermie en métropole et dans les territoires ultramarins.
Ce travail collaboratif a abouti à la mise en place d’un nouveau plan d’action national, marqué par sept mesures prioritaires pour lever les obstacles réglementaires, techniques et financiers qui freinent le développement.
En 2022, en France, la chaleur couvrait presque 45 % de la consommation énergétique totale, mais à 73 %, elle était d’origine fossile. Malgré son potentiel énorme, la géothermie, qui est renouvelable, peu émettrice de gaz à effet de serre et sources de chaleur pour les maisons, l’industrie et l’agriculture, ne représente aujourd’hui qu’environ 1 % du chauffage national.
Les régions comme le bassin parisien, l’Alsace, la région lyonnaise ou encore l’Aquitaine regorgent de potentiel géothermique. Cependant, un manque d’investissement substantiel et d’un cadre juridique stable rend son développement assez anémique.
Objectif : quatre fois plus de chaleur géothermique d’ici 2035
Dans la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) présentée en 2025, la visée est claire : augmenter par quatre la production de chaleur géothermique d’ici à 2035. Cela représenterait entre 15 et 18 TWh pour la géothermie de surface et jusqu’à 10 TWh pour la géothermie profonde.
Actuellement, la géothermie de surface (<200 m de profondeur) produit les deux tiers notre chaleur géothermique nationale. néanmoins, le potentiel plus prometteur réside dans la géothermie profonde (jusqu’à 3 000 m) qui nécessite développement réseaux urbains.< p>
Exposées lors des Journées de la géothermie en juin 2025, les sept mesures prioritaires incluent :
- Simplification des démarches d’autorisation,
- Accélération des délais d’étude,
- Amélioration de l’assistance technique,
- Mobilisation des financements existants,
- Meilleure connaissance des sous-sols,
- Formation d’un plus grand nombre de professionnels qualifiés,
- Encouragement de l’innovation dans le secteur.
La mise en œuvre de ces mesures sera suivie à partir de l’automne 2025 avec des évaluations semestrielles. L’objectif gouvernemental est de transformer la géothermie en pilier de la transition énergétique de la France.
L’article est disponible sur L’EnerGeek.
