La Chine se positionne de manière incontestée dans le paysage international de l’innovation technologique. Récemment, lors d’un événement majeur à Shanghai, le pays est monté sur le devant de la scène pour afficher ses objectifs ambitieux.
C’est une véritable bataille d’idées entre deux approches divergentes de l’innovation. Depuis l’avènement de Donald Trump, la tension s’est amplifiée entre la Chine et les États-Unis. Alors que les Américains aspirent à un développement de l’IA sans contraintes, la Chine prône une réglementation plus réfléchie.
La World AI Conference (WAIC) qui s’est tenue à Shanghai a été une plateforme parfaitement choisie pour démontrer le potentiel d’innovation de la Chine, en mettant particulièrement l’accent sur la robotique et l’intelligence artificielle, jusqu’à la clôture de la conférence le 28 juillet.
Une vision unificatrice pour l’IA
Dank à cet événement, la Chine a pu illustrer sa perspective sur l’IA. La surprise provient de l’annonce de Deepseek en janvier 2025, confirmant que ses avancées peuvent rivaliser avec celles des États-Unis. Pour le moment, ces deux nations concentrent la majorité des modèles d’IA les plus avancés.
En outre, la Chine aspire à prendre les rênes d’une approche harmonisée pour réguler l’IA. Le Premier ministre, Li Qiang, a déclaré, comme relayé par Reuters, : « La gouvernance mondiale de l’IA est encore trop fragmentée. (…) Nous devons travailler ensemble pour établir rapidement un cadre qui soit largement accepté. »
Dans ce contexte, la Chine a également annoncé son désir de collaborer avec des nations de l’hémisphère sud afin de les aider à développer leurs capacités en IA, à moindre coût. D’après l’AFP, le pays projette aussi de présider une organisation internationale dédiée à la coopération en matière d’IA, bien que les détails de ce plan n’aient pas été dévoilés.
Contraste avec la position américaine
Cette vision collaborative de l’IA s’oppose totalement à la politique du gouvernement américain sous Trump. Le président a récemment présenté son plan d’action pour l’IA, privilégiant une libéralisation complète, avec un lâcher-prise total pour les entreprises impliquées.
Trump a exprimé son intention de « revérifier et abroger les régulations qui entravent l’avancement ou l’application de l’IA. »
Parallèlement, le milliardaire avait des vues sur l’exportation restreinte de composants électroniques vers son rival chinois, en visant particulièrement les puces H20 de Nvidia, dans le but de freiner les ambitions technologiques de Pékin.
Malgré ces efforts de blocage, il est clair que les initiatives de Trump n’ont pas réellement impacté l’innovation en Chine. Nvidia a en effet recommencé à exporter vers la Chine à la mi-juillet, illustrant ainsi la résilience du secteur.
La robotique prend également de l’ampleur
Au-delà des considérations ah polymacer et questions politiques, la WAIC persists pour mettre en avant l’innovation technologique de la Chine. Parmi les 800 entreprises présentes, de nombreux robots chinois ont captivé l’attention.
Unitree, un acteur majeur de la robotique humanoïde, a organisé des combats de boxe entre ses chars (modèles G1), non pas pour animer un spectacle, mais pour afficher les compétences en équilibre et coordination de ses machines.
Ces compétitions robotiques pourraient bien ouvrir la voie à de nouvelles formes de divertissement. Toutefois, l’objectif d’Unitree étant d’exposer les progrès techniques. La start-up a d’ailleurs réalisé précédemment une vidéo où un robot G1 exécutait des mouvements de kung-fu.
Un autre robot a particulièrement impressionné les invités : un humanoïde capable de jouer au mah-jong. Ce n’est pas une démonstration de force, mais d’une très grande précision manuelle. Développé par PsiBot, ce robot a fait forte impression avec ses doigts agiles. D’autres innovations telles que des serveurs à popcorn par Keenon Robotics et des chiens-robots de China Mobile étaient aussi en vitrine.
En matière de robotique humanoïde, la Chine brille. Ceci devient un enjeu essentiel, notamment pour les simples tâches dans les usines et pour l’aide à sa population vieillissante.
Les États-Unis, par contre, semblent moins actifs dans ce secteur. Les entreprises leaders comme Tesla, Figure et Boston Dynamics peinent à se démarquer techniquement face à leurs homologues chinois.
