On pourrait penser que les évolutions dans le monde des voitures électriques stagnent, pourtant, c’est tout le contraire ! En effet, l’innovation avance à pas de géant dans ce secteur. L’intensité de la compétition s’intensifie sur divers aspects, y compris les avancées en matière de conduite autonome, mais surtout au niveau des batteries.
Nissan fait le grand saut
Il est essentiel de rappeler que la batterie constitue un élément crucial dans toute voiture électrique. À la fois responsable de l’autonomie et des performances, elle influence aussi le temps de recharge et, in fine, l’expérience du conducteur. Saviez-vous qu’elle peut représenter jusqu’à 40 % du coût total d’un véhicule? Donc, pas étonnant que Nissan ait décidé de se pencher sérieusement sur le sujet.
En fin d’année 2023, Nissan a fait savoir qu’il travaillait sur une batterie solide, prévue pour débarquer en 2028 sur les modèles électriques. Alors, où en sommes-nous aujourd’hui ? On a appris lors d’un communiqué récent que l’entreprise a conclu un partenariat majeur avec LiCAP Technologies.
LiCAP est un fournisseur américain spécialisé dans la conception et la production de technologies avancées concernant des électrodes. Sans surprise, Nissan a décidé de faire appel à cet expert basé en Californie. LiCAP a mis au point un procédé innovant, nommé Activated Dry Electrode, qui sera utilisé pour les véhicules électriques à venir de Nissan.
Il n’y a pas encore beaucoup de détails sur cette technologie, mais d’après Nissan, elle présente des bénéfices notables en termes d’efficacité et de set performance par rapport aux méthodes traditionnelles. En plus, elle permet de réduire de 70 % la consommation énergétique lors de la fabrication des électrodes, ce qui diminue également l’empreinte carbone de 70 % !
Démarrage prévu en 2028
Concrètement, cette méthode vise à supprimer les étapes énergiques de séchage et de récupération des solvants, offrant ainsi une alternative plus respectueuse de l’environnement par rapport aux procédés classiques de production d’électrodes.
Nissan a précisé qu’il lui reste encore à améliorer l’efficacité de production avant de penser à une fabrication à grande échelle, prévue pour 2028 comme l’entreprise l’avait annoncé précédemment. En janvier 2025, la firme ouvrira déjà une ligne pilote dédiée à la production de ces batteries solides.
Appelée ASSB (All Solid State Battery), cette technologie de Nissan promet de nombreux avantages. L’un d’eux est une recharge ultra-rapide, réalisable en moins de six minutes. C’est un progrès majeur, surtout quand on sait que les modèles actuels prennent souvent plus de 10 minutes. Cependant, on attend toujours d’avoir información concernant la capacité maximale et les spécifications de puissance de ces nouveaux accumulateurs. Une chose est claire, cette nouvelle batterie pourrait également améliorer la safety en répondant mieux aux risques d’échauffement.
Les batteries solides de Nissan seront moins sujettes à la surchauffe, réduisant ainsi les risques d’incendie (qui sont déjà rares, il faut le noter). Le système ASSB pourrait fonctionner à des températures allant jusqu’à 100°C sans nécessiter de refroidissement actif. De plus, avec une densité énergétique plus élevée, ces packs peuvent stocker plus d’énergie sans alourdir le véhicule. En prime, leur fabrication est moins coûteuse que pour les batteries LFP (lithium-fer-phosphate) et NMC (nickel-manganèse-cobalt).
Nissan n’est pas le seul acteur se lançant dans la bataille pour les batteries solides ; des marques comme BYD auraient déjà mis en place des prototypes fonctionnels, tandis que MG envisage un lancement en 2026, bien que bon nombre d’experts experts sont plus réalistes et tablent sur des déploiements d’ici 2030.
