Pourquoi le Model Y de Tesla est plus facile à réparer que prévu

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On entend souvent parler des innovations de Tesla, mais aujourd’hui, penchons-nous sur un aspect spécifique : le Giga Casting. Cette méthode permet de mouler de grandes parties de châssis en une seule pièce, mais avait soulevé des interrogations sur sa capacité de réparation. Plusieurs études antérieures avaient même suggéré que cela pourrait mener à des coûts de réparations exorbitants. Cependant, une récente étude britannique par Thatcham Research a des résultats révélateurs.

Une réduction des coûts de réparation ?

Cette séance de recherche s’est basée sur deux années de données d’assureurs ainsi que sur leurs propres tests de collisions. La grande révélation ? Réparer un Model Y coûterait en réalité très moins cher comparé à un Model 3, qui utilise la méthode classique d’assemblage avec plusieurs petites pièces soudées. Une surprise !

« C’est ce que Tesla a bien fait » : pourquoi le Model Y serait finalement bien plus simple à réparer qu’on ne l’imaginait
À gauche : avant Giga Press ; à droite : après | Source : Tesla

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour une réparation partielle, les économies s’élèveraient à environ 2 507 euros, et même 600 euros pour un remplacement total. De plus, comparé à d’autres véhicules comme la Mercedes-Benz EQE ou la Hyundai Ioniq 5, ces économies se confirment encore davantage.

Des réparations bien pensées

Cette étude démontre qu’un impact à 15 km/h n’entraîne aucun dommage sur la pièce en giga casting, ce qui signifie que la réparation du véhicule peut se faire sans toucher à cette pièce spécifique. Cependant, un choc à 25 km/h pourrait nécessiter son remplacement.

« C’est ce que Tesla a bien fait » : pourquoi le Model Y serait finalement bien plus simple à réparer qu’on ne l’imaginait
Le plancher arrière conçu par méga press chez Volvo | Source : Volvo

Pourquoi cette efficacité dans les réparations ? Cela provient en grande partie d’une conception innovante. Richard Billyeald de Thatcham explique la logique : « En divisant les zones sensibles de la pièce, Tesla a créé des éléments de réparation spécifiques qui se boulonnent, ce qui change complètement le jeu. »

De plus, un coût de réparation des pièces additionnelles avoisine 36 euros, ciblant les dommages bénins, et la technique de soudure plutôt que de rivetage facilite grandement les réparations.

Il y a néanmoins des revers, comme la nécessité d’effectuer les réparations dans des centres agréés par Tesla, ce qui fait se poser des questions sur les coûts et le temps d’immobilisation ets, c’est sans compter la taille imposante des composants qui complexifie leur manipulation.

« C’est ce que Tesla a bien fait » : pourquoi le Model Y serait finalement bien plus simple à réparer qu’on ne l’imaginait
Plancher arrière acheté par Giga-Cast sur la Zeekr 007 | Source : Zeekr

Pour conclure, s’il est évident que Tesla a su offrir un design séduisant pour les réparateurs, d’autres marques tentant une approche similaire — comme Xiaomi, Zeekr, ou même Volvo qui arrive avec ses modèles en 2026 et Toyota qui explore aussi ce domaine — pourraient rencontrer des obstacles différents. Pour Billyeald, l’important est évident : “Lorsque la réparabilité est pensée dès la conception, les résultats finissent par être excellents. C’est ce qu’a réussi Tesla !”

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