Les trous noirs sont encore totalement mystérieux. Pour mieux saisir ces objets fascinants, il faudrait réussir à s’en approcher. C’est l’objectif de l’astrophysicien Cosimo Bambi, qui enseigne à l’université Fudan en Chine. Apparemment, il est encore trop tôt – selon lui – pour une telle opération avec la technologie actuelle. Mais d’ici 20 ou 30 ans… qui sait ? C’est en tout cas ce qu’il a développé dans l’édition du magazine scientifique iScience.
La recherche du trou noir salvateur
La première mission serait de repérer un trou noir suffisamment proche. D’après les recherches, il semblerait qu’il y en ait au moins un à 20 ou 25 années-lumière de notre belle planète. Cosimo Bambi pense qu’il n’est pas utopique d’espérer en découvrir un dans les dix prochaines années.
Ensuite, il faudrait envoyer un engin spatial en direction de ce trou noir. Évidemment, les techniques traditionnelles sont trop lentes pour atteindre une distance pareille. C’est pourquoi Bambi propose un vaisseau ultra léger, pesant seulement quelques grammes et équivalent à un trombone. Celui-ci serait équipé d’une voile pour capter des lasers dirigeant des photons depuis la Terre, permettant une accélération jusqu’à un tiers de la vitesse de la lumière.
Explorer l’extrême dans l’univers
Une fois le trombone spatial à proximité du trou noir, celui-ci pourrait récolter des données cruciales pour les astronomes et, de manière plus générale, pour la physique. Cela ouvrira certainement les portes à des réponses sur des questions importantes — comme si nos connaissances en physique tiennent dans ce cadre si particulier.
Le hic dans cette histoire ? Nous n’avons toujours pas réussi à concevoir ce genre de vaisseau trombone. De plus, les lasers qu’il faudrait pour arroser le trajet coûteraient environ 1 000 milliards d’euros aujourd’hui.
Cependant, l’espoir reste intact que la technologie progressera et que les coûts soient réduits. Actuellement, Cosimo Bambi le confirme : « c’est peut-être un projet complètement fou ». Mais après tout, certains disaient que l’on ne pourrait jamais observer les ombres des trous noirs. Pourtant, voilà seulement 50 ans, et aujourd’hui, nous avons déjà deux images !
