Le MindOne, développé par iKKO, fait parler de lui avec des promesses incroyables. Ce petit appareil est présenté comme un smartphone qui offrirait Internet gratuit dans 60 pays, une IA intégrée ainsi qu’une caméra Sony qui pivote à 180°. Mais est-il possible de tenir de telles promesses ?
Actuellement, le projet peine à atteindre son objectif de financement. Avec seulement 310 000 € récoltés pour un but de 5,4 millions, on peut se poser des questions sur sa viabilité.
Ce petit bijou a la taille d’un portefeuille avec un écran AMOLED de 4,02 pouces, un verre saphir, un CPU MediaTek MT8781, et une caméra Sony de 50 MP. Et surtout, il promet un accès internet global gratuit grâce à une mystérieuse technologie de « vSIM intégrée ». Respectivement, un coquin 86 x 72 mm pour seulement 8,9 mm d’épaisseur. Mais peut-on vraiment croire à toutes ces promesses ?
En théorie, c’est séduisant. En pratique, c’est un peu plus compliqué. Comment une startup pourrait-elle offrir Internet gratuit alors que les opérateurs se battent pour chaque centime ? Leur explication, basée sur la « puce MT8781 préconfigurée », semble louche face aux réalités du marché des télécommunications.
Les signaux d’alerte
La première grosse question est l’objectif de financement qui semble complètement déconnecté de la réalité. 5,4 millions d’euros pour un téléphone qui utilise des composants haut de gamme ? Des géants comme Apple investissent des milliards en recherche et développement pour créer un seul modèle d’iPhone, donc comment un petit acteur peut dreamer si grand ?
Deuxièmement, les promesses techniques semblent défier les lois de la physique. Espérer qu’une batterie de 2200 mAh dure toute une journée avec un écran haut de gamme semble trop optimiste. Et le verre saphir de qualité « 9H » est réputé parmi les industries de luxe, où même Apple l’utilise uniquement sur ses modèles les plus chers. Comment un produit de lancement peut-il offrir tout cela sans un effort gigantesque ou des ressources bien planifiées ?
iKKO prétend avoir lancé leurs « ActiveBuds » il y a deux ans, mais il est pratiquement impossible de trouver des avis ou preuves convaincants de ce produit sur le marché. Au fait, leur marketing semble plutôt pioché dans la nostalgie (en jouant sur les “petits téléphones”) et regorge de termes à la mode autour de l’IA, donnant l’impression d’un projet créé à la hâte.
L’IA vendue comme un appât
Naturellement, l’appât de l’IA séduit le grand public. Ils annoncent une palette d’outils intégrés « sans abonnement » ou « configuration ». Cerise sur le gâteau, le produit intègre des traductions automatiques et résumés magiques, le tout géré par « la meilleure AI adaptée à chaque tâche ». Mais sérieusement, alors que des géants comme OpenAI et Google facturent cher pour ce genre de service, comment une petite startup se permettrait d’être gratuite ?
C’est vrai que ces projets IA en crowdfunding affolent les consommateurs. Attirer les investisseurs avec les derniers cris en matière de technologie ne signifie pas toujours qu’ils maîtrisent le sujet.
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Le domaine du financement participatif est inondé par de tels projets irrationnels. Que ce soit des lunettes qui sentent frappées de magie UX, ou des objets connectés caption_snapshot rêves, une majorité de ces projets tombent dans l’oubli après avoir bouclé leur financement, laissant les contributeurs en plan.
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Comment se protéger des arnaques ?
Règle n°1 : Pensez à votre contribution comme de l’argent perdu d’avance. Si vous aimez un projet, alors allez-y. Si le produit arrive un jour, tant mieux, mais ne comptez *vraiment* pas dessus pour vos prochains gadgets.
Règle n°2 : Si ça semble trop beau, ça l’est probablement. Un smartphone de luxe avec Internet gratuit mondial à ce prix de fou ? C’est suspect. Les startups essayant de renverser toute une industrie avec des fonds dérisoires, ça flingue la logique économique.
Règle n°3 : Checkez le passé de l’équipe derrière le projet. Y a-t-il des noms véritables ici, des historiques vérifiables, des produits passés avec des avis que l’on peut trouver ? Si l’équipe demeure dans l’ombre ou utilise des pseudonymes, il est mieux d’éviter ces associations.
