Une nouvelle constellation de satellites décollera bientôt, suscitant l’intérêt de l’armée française

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Satellite espace
Vue d’un satellite en orbite

Il semble que le 26 juillet 2025 soit une date à retenir : un lancement spatial spécial se déroulera depuis le centre spatial de Guyane. Ce vol mettra en avant deux projets, dont l’un devrait particulièrement capter l’intérêt des militaires français.

Ce lancement pourrait ne pas être aussi crucial que le déploiement récent du troisième satellite de la constellation CSO (Composante Spatiale Optique), qui avait nécessité la protection de chasseurs Rafale. Cependant, l’armée française se montre tout de même très intéressée par cette mission qui se prépare.

En effet, la mission VV27 est prévue pour décoller à 4h03 du matin le 26 juillet, et elle aura une particularité incontournable : une constellation composée de mini-satellites dédiée à l’observation de notre belle planète. Ces satellites auront une mission ambitieuse : réaliser des cartes en trois dimensions de la surface terrestre, comme l’indique leur nom, CO3D pour Constellation Optique en 3D.

Une cartographie en 3D de la Terre

Comme l’a mentionné le ministère des Armées il y a deux ans dans un rapport sur ses activités, l’initiative CO3D présente un double intérêt : à la fois civil et militaire. En d’autres termes, ce projet ambitieux a des applications qui touchent plusieurs domaines. C’est l’un des projets de satellites que suit de près l’armée française.

Cette constellation, développée par Airbus Defence & Space, se composera de quatre satellites placés sur une orbite polaire. Non seulement elle survolera les pôles, mais elle sera également en basse altitude, à 502 km du sol, ce qui lui permettra de générer des images 3D avec une qualité optimale. La mission est prévue pour durer au moins six ans.

Selon l’agence spatiale française (CNES), CO3D fournira des images avec une résolution de 50 cm et une précision en hauteur allant jusqu’à un mètre pour les éléments 3D. Chaque année, ces cartes, connues sous le nom de MNS (Modèle Numérique de Surface), seront mises à jour pour couvrir presque 40 millions de km², sachant qu’il y a au total plus de 510 millions de km² sur Terre.

La précision des satellites CO3D leur permettra de surveiller pratiquement toutes les terres émergées. Ils s’étendront entre les latitudes -60° (au nord de l’Antarctique) et +70° (à peu près le Nord de la Scandinavie, du Canada et la côte sud du Groenland).

Environ cinq ans seront nécessaires pour couvrir l’intégralité du globe. Toutefois, pour les utilisateurs spécifiques comme les glaciologues ou les géologues, des zones précises seront revisitée tous les quelques mois pour répondre à des besoins spécialisés, indique le CNES. Les entreprises et les startup de la société civile bénéficieront également de ces données, argent à la clé !

Le coup d’envoi de la mission CO3D se fera depuis Kourou, à bord d’une fusée Vega C. En prime, un autre satellite sera lancé : le MicroCarb, dédié à des études sur le dioxyde de carbone, capable de cartographier sa répartition dans le monde pendant cinq ans.

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